THE SOMNAMBULIST : Sophia Verloren (Solaris Empire / acid cobra records 2012)
THE SOMNAMBULIST nous avait déjà gratifié l'année passée d'un joli album post punk indie rock de bon aloi ("Moda Borderline"), ils reviennent aujourd'hui avec ce nouvel opus qui définit un peu mieux les contours de ce groupe cosmopolite basé à Berlin. Autant le précédent cherchait son public dans ce qu'il a de plus post punk, autant ce second disque cherche à poser l'affaire, à emprunter des chemins moins sinueux, moins inquiets où le silence pèse de tout son poids, où la folk pointe son nez avec un rock que n'aurait pas renier NEUROSIS quand il fume la moquette et s'envole dans sa musique triste toute émoustillée de spleen. De la folk rock noise cold, excusez du peu, où le chant rauque et éraillé de Marco Bianciardi (aussi batteur dans ELTON JUNK / guitare dans CABOTO...) est l'élément percussif de ce disque. Un chant bien pausé qui ne se fait jamais trop lyrique, qui évoque autant Von Till que Treichler... Le violon de Rafael Bord (il a joué avecl'ENFANCE ROUGE) a trouvé sa place, il sait se défiler en cachette et se faire entendre dans ses larmes presque tziganes et/ou issues de l'Est de L'Europe. Il y a quelque chose lié au folklore par ici. De la Noise couplée au tzigane, de la cold chatouillée par du sang chaud, cet orchestre rock a du talent plein la tête. THE SOMNAMBULIST sait fusionner les styles et en tirer l'huile nécessaire pour satisfaire sa quête d'identité ! Un grand merci...