THE NECKS Mindset (ReR Megacorp 2021)

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"Premier des disques de THE NECKS à être réédité en LP" indique le sticker sur la pochette. J'ai mis du temps à apprécier THE NECKS, je m'en suis toujours senti étrangement distant, je ne sais pas pourquoi, vu en concert etc mais non, mon cerveau n'était pas connecté aux leurs. Qu'est ce que ces Australiens ont ils pourtant de si particulier ? D'abord grandement attiré par TONY BUCK qui fut, en autre, le batteur de KLETKA RED en son temps, groupe phare pour moi dans ces années 90/2000, c'est bien Chris ABRAHAM au piano qui m'a embarqué dans la musique de THE NECKS (Même si c'est bien son 'son' qui me bloquait initialement dans la musique de ce trio australien : sensation d'effet 'trop', un studio trop propre, une langueur trop longue, un son trop léché...). Les deux rééditions solos de Chris ABRAHAM sur Room40 (cf chronique dans ces pages) ont été pour moi une révélation : rustine posée, fuite contrecarrée. Du coup, j'aborde ce disque en mode conquis. La face A 'rum jungle' est magnifique, un bateau dans la tempête, moteur HS, ça tangue de tous les côtés, la disto tient tiptop, on essuie gros grains et forts coups de vent, mais l'embarcation tient le choc et notre Snark arrive à bon port. La face B et son 'Daylight' clapote elle dans une rade inquiétante, Ca tricote en cliquetis, sonorités fines, la musique d'une île inconnue, on entend des coups sur la coque, peut être un Yokaï, peut être le Kappa ? Mais non, on va rester comme çà jusqu'au bout  avec en contre point ce rythme qui va commencer à s'emporter, presque à danser sur le Charleston, un truc décalé pas béta du tout (un ptit coté année 70 à passer par contre en deuxième partie de ce morceau, y arriveras tu ?). THE NECKS a redimensionné mon monde et une fois la machine lancée, les découvertes et autres aventures y furent légions.