RAMALLAH But a whimper Bridge nine numéro 33, 2004.

RAMALLAH But a whimper

Hardcore ? Le mot est tellement galvaudé. Ne veut plus rien dire. Sûrement. Ramallah. Quand j’ai vu leur site internet. Je me suis dis que si je croisais un truc d’eux, je jetterais une oreille dessus. Histoire de ….Car oser prendre ce mot alors que tant ont Jérusalem dans leurs cœurs qui aveuglent leurs esprits si intelligents. Qui aveuglent leurs poignards pacifiques et saignants. Qui parlent au nom de la justice d’un peuple élu. Élus ? Par qui? Ramallah ? L’injuste. Ramallah. La piègée. Là où les haines racistes sont les plus fortes sur la terre des peuples élus des noms de Dieux. Ramallah. C’est pire que New York. Faut en avoir des couilles. Pour taper dedans. En plein hardcore. Le noyau. Pour cracher sa haine. Sa colère. Nouvel Apocalypse Now : this is the end my friend répété à en crever. Inutile de se persuader. De crever de haine. Chacun à son tour. À toi. À moi. Sur mon front. Sur ton front. Avoir la haine. Renvoyer chier les uns les autres. Tu détruis ma maison. Je bombe ton quartier. Tu danses un vendredi soir. Mon corps éclate sous les sons. Œil pour œil. Tues mon père. Tues ma mère. Tues mon frère. Tues ma sœur. Je te coupe en morceaux. Sans fin. Voir les uns. Appartenir aux autres. Renvoyer chier les uns. Les autres. Dans leurs conneries. Vivre à Ramallah. Dans cette prison. Fallait oser. S’enfermer. Trois titres. Première face. Une colère. Une vraie colère. Pour finir. Sur la supériorité de l’individu. Sa solitude et sa force. Brisée par le vrai crime. Sûrement. Et pour calmer le tout : une reprise de The Smiths. Hardcore dévastateur. Lucide. En rage. Épuisant. Pour ouvrir une brèche. Au milieu du bruit. Des bombes. Du silence et des morts. Le cimetière est plein. Du NYHC encore plus fort au milieu d’un vrai nulle part où même les Dieux ont définitivement abandonné les hommes. On appelle cela : la Terre Sainte. Heart of Darkness . Certains chœurs et la pochette sont de J. Bannon. La musique d’ex-bidules qui jouent dans un ex machin, blabla. Pas grand’chose à foutre ! Juste le messie ? À attendre en écoutant les cris de Ramallah. Un double, 1 ep et 1 45 tours, une pochette dépliante et du vinyl orange. Du gros hardcore qui tache le message et le médium. http://www.bridge9.com