PRE Epic Fits Skin graft records 2007
De la bonne new no wave, sautillante et un brin chaotique, pas de souci… Batterie, guitare, basse et chant, vous connaissez la formule. Un je ne sais quoi qui me rappelle Dog Faced Hermans (la voix peut-être, ou la trompette (Ride, ride, ride) mais pas seulement), mais surtout Arab on Radar (en plus carré, plus rapide, moins subversif). Deux trois plans qui rappellent Erase Errata, mais en nettement moins dansant (« And Prolapse »), et moins accrocheur. Assez proche d’Aids Wolf finalement, impro en moins. De bonnes raisons pour que ce soit un disque qui tourne et retourne dans ma platine. Mais après si je suis honnête avec moi-même, je dois reconnaître que je suis un vrai pigeon… Parce qu’il y a d’un côté des musiques intègres, quitte à ce qu’elles ne satisfassent que leurs créateurs, et de l’autre, la musique de consommation, qui ne revêt pas que le doux visage de la variétoche (Lars Ulrich n’est pas imberbe), et qui sait aussi prendre fréquemment l’underground pour alibi… C’est manichéen, abusif, ok. M’enfin bon… Souvenez-vous. Il y a un peu plus d’un an, Skingraft nous sortait Aids Wolf. C’est vrai qu’Aids Wolf, ça le fait sur scène. Quelqu’un que je ne nommerai pas me faisait pourtant remarquer qu’Aids Wolf, c’était un peu un rip-off d’Arab on Radar… D’autres dénonçaient le côté ultra branchouille d’Aids Wolf… Je me suis dit qu’ils abusaient (et je défendais les québécois ici même). Mais, voilà, après de longues réflexions… et grâce à Pre (rip-off d’Aids Wolf qui serait un rip-off d’Arab on radar, en poussant le raisonnement), je ne me pose même plus de question. La musique est bonne, et comme par hasard, exactement ce dont le fan lambda (consommateur chez Skingraft) a besoin. Divertissante, et aussi horriblement hype, hype façon Myspace. Hype façon DIY marketing. J’ai pas envie de développer plus ; jetez un œil sur les photos du groupe, et si vous êtes encore très attaché à votre classe de beaux-arts, vous vous direz que je suis un (gros) con. Mais sinon, vous vous direz avec moi que Skingraft a troqué son étiquette de label d’avant-garde contre des invits aux soirées de jet set arty punky. Il n’y a pas que les groupes qui vieillissent (ça me coûte de le dire), il y a aussi les labels. Skingraft n’échappe pas à la règle. PS : allez, je file à Mac do, Pre dans l’auto radio. http://www.skingraftrecords.com