PLAYING ENEMY OVERMARS / CARMINA samedi 9 juillet 2005 Mondo Bizarro, Rennes
En 1993 je n’avais pas pu me rendre à Orléans assister au concert des mythiques Rorschach dans lequel jouait déjà le terrible batteur de Playing Enemy. Puis le gazier participa aux cruciaux Deadguy, Kiss It Goodbye…incita Demian Johnston, guitariste de son état, à poursuivre leurs efforts musicaux dans leur dernière formation en date, Playing Enemy. Après plus de douze années à suivre ces musiciens je suis donc très impatient de voir enfin les gus sur scène. Mais avant ce grand moment, Carmina ouvre le bal du samedi soir devant une assistance maigrelette. Carmina comprend un ancien guitariste d’Ananda (deux de ces ex collègues sont dans le public). Le trio joue un grindcore à forte tendance death. C’est donc très technique mais ça envoie le bois que par intermittence. Si sur le split 7’’ avec Morgue j’avais tenu le coup... en concert je lâche l’affaire au trois quart du set. A revoir quand même ! ! Pour Overmars le public a rempli timidement le Mondo en ce début d’été. Les Lyonnais présentent les compostions tirés de leur album (pas écouté) qui vient juste de sortir. On est dans la lignée Neurosis, Cult Of Luna. Les passages sludge sentent le réchauffé mais Overmars n’en abuse pas du coup on apprécie les passages plus climatiques qui ne montent pas franchement crescendo, certains tombent même à carrément à plat. Le chanteur en fait beaucoup…mais manque de charisme. Je suis bien plus capté par la musique quand son chant laisse la place à ceux du clavier et aux cris de la bassiste. Je ressors du concert pas complètement convaincu mais prêt à retenter le coup dès que l’occasion se présentera. Et enfin Playing Enemy monte sur scène. C’est avec un deuxième excellent album plus que jamais marqué par Dazzling Killmen que le trio est en tournée en Europe après plusieurs venues avortées. On le sait d’avance, mieux vaut éviter d’être en face du bassiste dont le « jeu » de scène peut avoir des répercussions physique sur les premiers rangs. Nous voilà prévenu. Cela sera le cas aussi ce soir, le musicien entrant rapidement dans une sorte d’état second au bout du troisième morceau. Il viendra à plusieurs reprises « animer » le public renforçant l’état d’urgence et la rage bien palpable du set ultra vénère des ricains. Le son est moyen. Le coup des amplis à fond dans une salle comme le Mondo Bizarro ne joue pas toujours en faveur des groupes. Du coup la guitare de Playing Enemy sortira brouillonne par moment et pas aussi tranchante que prévue. Pour le reste, le concert est à l’image de leur disque. Les émotions fortes s’entremêlent entre désespoir, colère et confusion des sentiments. Lourd, puissant et incisif, Playing Enemy panse ses plaies comme il peut et nous on en prend plein la gueule. Et on en redemande. J’espère juste ne pas attendre autant d’années pour revoir les gaziers sur scène…et si la rumeur de reformation de Kiss It Goodbye se confirme peut être que…Merci à B@ss du webzine www.excit.org pour la photo. http://www.playingenemy.com http://mondobizarro.free.fr