OREN AMBARCHI : sagittarian Domain (Editions MEGO 2012)
J'ai vu FIRE! ORCHESTRA aux "rendez vous de l'erdre" ce premier dimanche du mois de septembre 2012. C'était super moyen. En tout cas la moitié du set que j'ai vu, je n'ai pas aimé... Ces passages à la Carla Bley me sont revenus dans les oreilles avec un bourdonnement véritablement douloureux... de la babitude plein les doigts de pieds (nus)... Les seuls passages réellement talentueux ont été les moments où l'énergie free façon SUN RA, qui traînait en eux ce soir là, faisait apparaître la fureur sonique du AMBARCHI... sonorités crachées à la volée... prends ça dans le chignon... la bande de filles aux chants "Inuit" ou jazz baveux de lyrisme gluant (ou quelques choses comme çà...) en ont encore les oreilles en sang... Ça a duré 5 minutes... du noise... Pour presque tout le reste, j'ai eu mal au ventre... C'est vrai que le FIRE! ORCHESTRA n'est pas véritablement le vrai visage du AMBARCHI, c'est d'abord le visage de GUSSTAFSON, c'est plutôt une récréation pour lui. AMBARCHI est ce fameux guitariste qui sait se faire autant discret que prolifique et qui sort actuellement des disques à la pelle. Ce "sagittarian Domain" a été créé en une unique session !!! Un vrai péplum de 33 minutes ! Une piste de guitare, à la rythmique groove, aux samples venant cresendo, une basse à l'ancienne, du genre Moog, monocorde, un rythme qui boucle, des nappes 80 au condensateur ouvert et fermé, çà tourne, c'est mécanique, très robotique et même si l'esprit est acoustique, il faut tenir... Les nappes de cordes ponctuent les phases, et survolent de leurs spleens fins le martèlements de ces rythmiques en transe. Quelques larsens et autres effets façonnent le paysage industriel et tenébreux de ce disque hypnotique. Çà boucle pendant vingt huit minutes puis viennent les cordes pour faire retomber la tension. Ca se termine sur un générique de fin plutôt académique, on s'essuie le front avec un serviette propre, les cordes ne pleurent pas, elles finissent par ramper, puis s'évanouir sans tambour ni trompette. Un disque que les amateurs du versant "Kraut" du guitariste apprécieront (cf aussi l'album "Knots" pour ceux qui apprécient...).