INEPSY R-N-R Babylon Feral war records

J-ai grande hâte d-aller les voir sur scène. Voir ce que ces morveux d-hosties de petits niaiseux de punks ont dans les tripes. Chez eux dans la loudhouse Ok, bon aller dans Hochelaga Maisonneuve pour voir un concert dans la Loudhouse qui porte sacrément bien son nom: crusty, punk hardcore, doom, tout ce qu-il y a de plus lourd, de plus rapide et de plus rebelle, y a joué. Le palmarès de profane 100 pour cent. Un genre d-abc no rio (avec une programmation en devenir mais comparée à 1996, c’est beaucoup plus!) sauf que lower east side est Hochelaga Maisonneuve. On n-est pas à NY mais bien à Montréal. Pas de violences, pas d-embrouilles, tout le monde est ben tranquille en vaquant à ses petites occupation Moins intéressant? Pas si sûr. J-aime beaucoup ce quartier de Montréal, quartier pauvre francophone, mais quartier historique puisque Hochelaga est le nom indien de l-aujourd-hui Montréal (d-avant les Européens francos ou/et anglos). Hochelaga est un quartier historique où les bâtiments n-ont pas souffert de la démolition outrancière des promoteurs. Hochelaga est resté figé dans une pauvreté et un milieu populaire pûr laine. Les bâtiments sont art deco, années 20, les rues espacées, pas mal de beaux immeubles, mais le quartier est pauvre, rempli du bas peuple franco. C-est vrai j-y vivrais pas. C-est impossible. Hélas, le récent dynamisme économique de la ville va peut-être gentrifier cette partie de la ville. On sait pas; les avis divergent. Est ce un mal nécessaire pour supprimer les arrières cours poubelles? Yuppies contre cours à scrap, maisons vidanges ? Supprimer sûrement le dernier quartier populaire urbain en Amérique du Nord? On verra bien La description du road movie dans un quartier -Hochelaga- qu-est le film 20h17 rue Darling de Robert Marcel Lepage est juste et très émouvante. En plein dans la réalité. C-est passé pour un film sur les dérives psychologiques d-un ex AA (alcoolo anonyme superbement joué par Luc Picard), c-est plutôt la petite vie dans ce quartier de Montréal. Loin d-Outremont et de Westmount où les bourgeoisies anglos ou francos, qu-importent!, se cachent dans un seizième arrondissement bien tapissé de frics et de convenances vieille France. Là où on joue au Français, à être Français, snob de chez snob et con de chez conHochelaga : Un dernier camp retranché du joual. La rupture profonde d-une société -comme toute- qui a du mal à se regarder dans la face. Le film en tout cas est sorti ici en dvd. Un conseil : regardez le, vous verrez à quels points les quartiers faubourgs- populaires ont disparu dans la si douce france grace aux zups et autres hlms. Bref, la Loudhouse est donc en territoire urbain, populaire, franco et joual. Bon difficile de comprendre la musique et le message d-Inepsy sans justement regarder cette loudhouse. À la première écoute de R-N-R Babylon, j-ai été déçu. Cela m-a fait pensé à ce qu-était Eddie and the Hot Rods pour le punk en 1976. Puis, la seconde écoute m-a pris à la gorge, et plongé dans ce qui s-est passé mi-80 avec les tentatives « crossover » de pas mal de groupes hardcore (rattus, negazione, dri, coc, etc). Mais, là cela passe. Bons morceaux, bonnes paroles, nombreuses influences variées à aller rechercher plutôt dans le punk not dead 80s (exploited, GBH, abrasive wheels, uk subs, one way system, etc) britannique qu-exclusivement dans le hardcore nordam ou international. Un bon album. Là aussi comme pour BDI : pas de morceaux chantés en français, en joual, etc. Dommage! Personnellement, j-aurais préféré une série de eps ou de split eps qui aurait mieux capturé l-énergie d-Inepsy. Ok, ok, y a les concerts pour cela Justement : prochain concert d-Inepsy dans leur fief de la loudhouse (métro frontenac ou papineau puis bus) le 26 mars avec les très attendus (au moins par moi) Fucked Up de Toronto, Punch in the Face d-ex crudos, 14 or fight de CHGO, Sick Sad World d-Ottaw. Bref, il suffit de demander! http://feralward.com