BODIES IN THE GEARS OF APPARATUS Simian hybrid prototype The Spew – 2004
J’ai lu des critiques très négatives sur ce groupe, genre qu’ils jouaient mal… Hum… En tout cas, pas sur cet album ! Bon, inutile d’espérer une révélation, il s’agit seulement d’un album de grind teinté de death, très efficace, peut-être un peu punk dans l’esprit (11 titres, c’est un album, mais 20 minutes ça fait un mini, mais en même temps c’est largement assez pour le style). Les guitares sont accordées bien grave, mais surtout, sonnent bien grave (l’un ne va pas forcément de pair avec l’autre), leur son est creusé, à la mode suédoise (je veux dire à la Entombed), de façon particulièrement flagrante sur le dixième morceau. Le son est énorme. Et pour cause, le mastering est dû à un musclor de légende, Scott Hulk… Un mastering qui permet de faire oublier les différences de mixage d’un morceau à l’autre (différences dues à des sessions d’enregistrement étalées sur plusieurs années). Les intermèdes vont dans le même sens, et évitent eux aussi au disque d’être trop linéaire (défaut de tellement de groupes de grind moderne). Intermèdes qui apportent aussi un côté plus décalé, moins prétentieux, moins démonstratif. Parce que l’ensemble est tout de même très technique… La composition n’est pas sans rappeler Cephalic Carnage (notamment les plans dissonants comme il y en a sur le troisième morceau), mais nettement plus direct, plus agressif, plus sauvage… Non, ce disque n’est pas particulièrement révolutionnaire. Les paroles, plutôt second degré, sont par moments un peu dans l’esprit de celles de Pig Destroyer – vous voyez ce que je veux dire. La pochette a de jolies couleurs, mais ne présente pas grand intérêt non plus. Reste la musique, et est-ce que ce n’est pas le principal ? Ça blaste dans tous les sens, ça s’égosille de partout, ça dissone… Ça défoule, et finalement on se surprend à faire tourner ce disque plusieurs fois de suite… Efficace ! http://www.thespew.org