SHUB if you can’t read shub, badluck you’re colorblind cd Goback Records 2005
Formé au milieu des années 1990, après plusieurs démos et autres participations à d’obscures compilations, Shub propose fin 2005 leur premier « vrai » essai discographique. Et pour un premier jet en solo ça me fait lever le cul de mon siège bien trop moelleux. Le trio du sud de la France sait alterner passages post punk disco et dissonances noisy, presque new wave. A cela s’ajoute une énergie communicative tout le long de ces huit titres plutôt bien montés. Un peu comme si on avait surpris The Ex en pleine session d’enregistrement avec le Sonic Youth des années 1980 qui s’amuseraient à reprendre du Gang Of Four/ Talking Heads sous trips ! La voix chancelante me fait penser à un Stephen Malkmus qu’on essayerait d’égorger, sur « la monté chromatique » par exemple. Tour à tour cette voix sait se faire angoissée, maladive voir faussement enjouée. Parfois les compos pourraient éviter de se perdre en route même si je reconnais que ça permet d’installer une sorte d’ambiance bringuebalante plutôt bien foutue qui m’aide à plonger dans le barouf sonore. Le son « roots » colle bien à l’ensemble et donne une vrai fraîcheur à ce disque qu’on peut chaudement recommander aux actuels fans des deux premiers efforts de The Chinese Stars par exemple… qui seraient à même d’apprécier un Sloy décadent, bouffé de l’intérieur par un noise blues dépressif et pour le coup réellement colérique. De la bonne came joliment présentée dans une pochette pour daltoniens appréciant le rouge et les corridas !? http://shub.is.free.fr/