Rencontre au sommet. Racebannon ne nous propose pas d’inédits mais plutôt un avant goût de leur troisième album. Après une longue et un peu pénible intro psychadélico-bruitiste pas très inspirée. N’est pas Black Dice qui veut ! Racebannon fracasse les crânes. A l’aide d’une musique border line, le groupe transgresse une fois plus les genres pour poser les bases d’un univers bien à eux. Toujours un peu plus rock and roll. Toujours plus noise. Toujours plus déglingué. Faisant de moins en moins référence à leurs débuts « screamo hardcore » ( ? ?).

Les membres de the Vets ne semblent pas être des petits nouveaux dans le circuit indé. Si on tient là le premier album du trio (deux guitares, batterie) en provenance du Minnesota. Ils ont par le passé participé à the Early Americans et Blacked Eyed Sankes. Nous voilà bien avancé ! The Vets joue une musique qui semble plongé ses influences plutôt du côté de Rodan, June of 44, Sweep the Leg Johnny, Unwound…. A la croisée de ses différents repères musicaux, the Vets impose des compositions peu rigides. Pleines d’espaces. D’aspérités. Tout semble ne tenir qu’à un précieux fil. La mélodie ?

Les New Yorkais de Hiretsukan risquent fort de se faire remarquer des fans de Yage et des combos du label Ebullition. Hiretsukan manie avec une certaine aisance un émo hardcore déchiré et rageur, proche de celui des allemands. En effet ils partagent avec Yage ce « subtil » mélange entre riffs légèrement métallique, un son qu’on pourrait rapprocher d’Iconoclast et des airs de Portrait of Past. Il manque à Hiretsukan la maîtrise mélodique des gars d’Outre Rhin. En contre partie ils possèdent un côté direct (in your face !) assez marqué.

2002, l’année de la sortie du coffret des 20 ans de Dischord. A l-occasion on peut, peut être, prendre un minimum de recul sur l’impact de ce label et des groupes qu’il a hébergé, sur l’ensemble de la scène musicale punk rock internationale. Il est difficile de minimiser l’influence de cette maison. Christiansen doit être conscient de ce qu’il doit à ce label. Et entre autres à Fugazi et Blue Tip. Car dès les premiers accords de cet Ep, on pense à ces deux derniers groupes. Sur « let us now die famous men », le fantôme de Quicksand fait une courte apparition plutôt séduisante.

Musique technique que celle là ! Un duo guitare batterie sans fioriture, qu-aime pousser la vie là où elle n-a pas encore jeté l-ancre... Bargitude des temps modernes ? nan, je n-irai pas jusqu-à là... ce bidule ci est plus à situer quelque part dans des digressions de HELLA mais qui aurait poussé le vice dans la technique plutôt que dans l-atmosphère et les mélodies... Chercher plutôt la no wave de LIGHTNING BOLT avec un sourire en plus, sans doute du au fait du jeu de guitare et à ses sonorités souvent très hautes en gamme de fréquence...

KIMMO est de Paris et joue dans la cour initiée par le label prohibited en France... Ne pas comprendre que cette musique se doit d-être interdite dans le havre de paix que constitue cette ville mais pensez plutôt qu-on y entend quelques résurgences qui plairont certainement à toute la troupe de PROHIBITION... Complainte Bjorkienne à la HELIOGABLE de l-ex chanteuse de TRIVIA, paroles en anglais, pop - post rock avec un groove caractéristique d-un 90 DAY MEN francais qui aurait jeté une oreille avertie sur toute la troupe DISCHORD et consorts...

BLACK DICE va effrayer toutes les oreilles aux petites dents... celles qui sont confinées à une certaine fréquence pour assouvir un confort musical qui n-a pas lieu d-être ! Ni rock, ni électro, ni free jazz mais le tout combiné ensemble dans de longs morceaux détonnants ! Car BLACK DICE a cette particularité d-être influencé par la musique bruitiste, celle là fluide, empreinte d-expériences et d-expérimentations sonores, brutale et profondément ouverte à toute forme musicale...

KABU KI BUDDAH, encore du sérieux from LYON, découvert lors d-un split 45 tours avec BANANAS AT THE AUDIENCE... Sincèrement, je pensais plus avoir affaire à des choses influencées -pays de l-est- qu-à la musique de ce premier mini album chez SK ! Du -SCROOGE- ne m-aurait pas étonné de leur part mais c-est bel et bien à du punk ska rock débile qui suinte là dans mon lecteur de CD... avec quelques relents mélo quand même dans l-utilisation de ce fameux violoncelle...

MVSN signifie MAN VS NATURE... Le disque débute par une petite présentation en francais comme si l-on était chez les débiles de la télé un dimanche de merde... et pluvieux qui plus est... et puis cette musique rock, bizarroïde mais rock, qu-on croirait tout droit sortie des écuries des suédois de IDEAL RECORDINGS, ce côté punk décalé qui rappelle aussi bien la débilité profonde d-un THE FALL qu-une excroissance skingraftienne d-un MEMBERS OF TINNITUS allemand ou parfois les affres légendaires du KILLDOZER américains ! Comprenne qui pourra !