Quand trois groupes inspirés de l’écurie Deep Elm font cause commune, on peut s’attendre à un joli résultat. Ce split cd en est le parfait exemple On y retrouve les excellents Sounds Like Violence et leur bastard indie pop core pour un inédit dans la veine de leur magnifique Ep sorti cette année. C’est aussi le morceau le plus posé que j’ai pu écouter des suédois…mais on reste bien proche de ce mariage osé et particulièrement réussi entre Built to Spill, Fireside et Pixies ! ! ? Ce groupe est terrible !

Leur concert à Bressuire en février 2004 m’avait retourné comme une crêpe. Et même si ces ex-machins choses ne faisaient pas ce soir là leur première scène, j’avais été bluffé par une telle maîtrise du sujet. Les influences s’emballent à l’écoute de cet excellent indie pop rock ; Giant Sand, Flaming Lips, Guided by Voices, Pavement, Calexico…tout ça et même plus dans cinq petites chansons…non ce n’est pas possible me direz-vous ! ?…Mais si mon bon monsieur, je vous l’assure ma belle dame !

De la musique de jeunes, du barouf, du qui crispe. Un projet solitaire, où l-on fait tout tout seul. Au départ, ce keizhun est un guitariste solo. Et comme on est jamais mieux servi par soi même et en découvrant les possibilités d-enregistrement de l-ordinateur, on arrive rapidement à se dire qu-on peut facilement tout faire tout seul. Seul moyen d-indépendance même si le coté concert ne sera pas possible dans ces conditions. La musique, on la pense noise, noire, glauque, tordue et violente. La voix me rappelle parfois MIKE PATTON lorsqu-il joue dans les déluges de distorsion.

Il n-a pas l-air de faire si chaud que ca à MONTPELLIER. MARVIN, c-est un trio guitare, batterie, synthé KORG qui fait dans le rock noisy instrumental. Un premier morceau qui sonne comme une reprise de JOY DIVISION, MARVIN aime ensuite se décaler vers des choses plus dans l-esprit de chez GSL, c-est sans doute le KORG qui me fait penser à ca. On pense à VSS et tous les groupes du cru. J-ai lu quelques part qu-ils allaient sortir un split 10- avec DOPPLeR sur S.K.... autant dire de suite que MARVIN est un projet à suivre.

SINCABESA est un trio de la région bordelaise qui s-émoustille sur de la musique instrumentale calme, du post rock qu-on dira, dans un style somme toute assez commun dans le milieu. C-est très bien fait, ca me fait penser à tous ces MINOR FOREST en demeure, à tous ces groupes qui lorgnent vers la vie confortable avec l-intelligence de se décaler vers d-autres styles... ici, on nous charme facon noise... Du cachet quoi... N-oubliez pas non plus de me faire penser à NEUTRINO, à SEAM ou actuellement au nantais de ROOM 204...

Ce nouveau trio poitevin composé de gaziers vus dans Gum, Myra Lee et Seven Hate, distille un post rock instrumental, bien rock, proche de Purr. A la place de la voix on retrouve de nombreux samples, dialogues de films.

Ce jeune trio charentais en provenance de Jarnac nous livre ici un Ep six titres plutôt bien foutu. Marqué par l’esprit et la musique des labels Touch and Go et Dischord, Toadstool a su se démarquer d’influences prévisibles en ajoutant une bonne dose de rock and roll 60’s afin d’allumer ses chansons. Les morceaux les plus inspirés renvoient en partie aux derniers efforts de Division Of Laura Lee. Toadstool partage avec les Suédois ce mix de « driving guitare » à la Drive Like Jehu et des arrangements tout droit venus des années Sonics.

Le steve d’inepsy (Montréal) prend ici le micro avec sa belle crête toute droite sur la tête ! En concert, c’est du punk rock californien, très proche de…. Germs période Germicide et (GI). Cela fait un bien fou de s’en prendre du killed by death dans la gueule avec ce combo. On pourrait même penser aux premiers excellents opus des exploited. Bref, une rencontre entre le vieux punk californien (germs, lewd, zero boys, sick pleasure, etc. ) et les vilains punks not dead anglais du début 80’s. La démo est très bonne; elle rend bien compte de cette énergie et de cette folie! Pas de paroles !

Quatre ans de silence et un retour en force pour les parisiens. Là ou Mobil Home avait divisé les avis, Diving Rooms relance la machine dans la petite sphère noise. Car c’est bien de noise pure dure dont il est ici question, de celle qui colle, qui brasse, qui tape, qui vous touche. Aboutit, personnel, cet album n’en remet pas moins les choses au clair en reposant les fondamentaux qu’on aurait voulu enterrer un peu vite. Rien à redire.

Le premier album sorti en 2001 chez Underhill/ Samjam était un sympathique retour en arrière dans les années 80 en compagnie de New Order, The Cure…combiné à la pop feutrée de Seam et à l-énergie de Devo. Ce second album vient confirmer le chemin musical emprunté précédemment. Le côté dance punk à la Rapture/ Gang Of Four est plus appuyé ici…mais c-est surtout l-emprunte de Robert Smith et sa bande qui semble dominer toujours un peu plus la musique des Espagnols.