Après la parenthèse du Ep « acoustique » qu’on préfère oublier, quelques changements de line up, les Barcelonais sont de retour pour un troisième album qui peut surprendre, tout en restant dans la continuité de leurs précédentes productions. La première nouveauté c’est le chant. Au-delà du fait que le chanteur a décidé de s’exprimer dans l’une de ses langues maternelles, c’est la place que prend cette voix dans les compostions du groupe qui change. Véritable ressort émotionnel, elle sonne plus épique et lyrique que par le passé sans trop en faire.

Cette rencontre entre un membre de Rroselicoeur et cette énigmatique Miss Moon forme un duo finalement un peu atypique dans l’avalanche des projets lo-fi du moment. Pourtant Breezy Temple n’a rien de lo-fi …on tend plutôt vers une pop lunaire transportée par une voix troublante qui rappelle les grandes heures de Nico avec ou sans le Velvet. La musique de Breezy Temple est donc très épurée, on a droit un joli duel qui en n-a pas l’air entre une fragile guitare et ce chant émouvant.

Les vinyles de Crowpath (réédités en cd chez Robotic Empire) m’avaient fait saigner du nez l’an dernier. Je bavais d’impatience à l’annonce de ce premier album. Le résultat est au-delà de mes espérances les plus folles. Aujourd’hui Crowpath est peut être l’ultime groupe de « métal tech hardcore noise etc.… » ! Le plus fou, le plus violent, le plus sombre surtout… le plus quoi ! ? Prenez la puissance de Mastodon, ajoutez-y la maestria de Burnt By The Sun/ Dillinger Escape Plan et la folie noise de Today is The Day et vous aurez une petite idée de quoi il en retourne…et encore.

Si j’apprécie The Notwist depuis plusieurs années, Lali Puna me laisse complètement indifférent depuis ses débuts. Pourquoi je vous parle de ces deux groupes ? Tout simplement parce qu’ils ont en commun un membre imminent en la personne de Markus Acher. Là où The Notwist séduit avec son spleen pop rock électro inspiré, Lali Puna ennuie. Sans énergie particulière, porté par des mélodies franchement bancales qui ont rarement le bon goût de se tarire avant la fin d’un morceau, Lali Puna reste l’anti chambre des secrets bien gardés de The Notwist.

On avait quitté Nothing To Prove avec un Ep de hardcore new school métallisant et dynamique, quelques changements de line up plus tard on retrouve le groupe pour un album largement plus lourd et tendu que leurs précédents efforts. S’inscrivant dans la démarche musicale du dernier album de Breach (kollapse), à savoir des morceaux de hardcore métal noisy entrecoupés de plages ambiantes toutes aussi glauques, « metronomicom » n’est pas un concept album pour autant mais ce parti pris donne du relief à cet album particulièrement froid.

Nouveau quatuor barcelonais dans lequel on retrouve des membres de Standstill et Tokyo Sex Destruction, It’s Not Not vient de pondre une petite bombe de post punk dansant irrésistible. Là où The Rapture s’est gaufré sur la longueur, incapable de s’extirper de leurs deux trois gimmicks sur un premier album complètement surestimé…It’s Not Not, eux, n’ont pas oublié ce qu’ils devaient au punk rock. Du coup ils ne cherchent pas « le single » à tout prix…et pourtant des tubes il y en a ! Le quatuor joue toujours avec une intensité redoutable tout en préservant des émotions bien présentes.

De la NOISE, un septet, avec trombone, 2 batteries, un systeme électronique et l-artillerie lourde qui va avec. De quoi pavoiser, oui, du rock juteux, parfois psyché mais qui me rappelle souvent l-énergie des COWS des années 90, surement parce que le bassiste WIN WALLACE s-est occupé de toute l-architecture des morceaux ou peut être à cause de cette voix chantée d-une facon hyper rythmée... Chiures et sang neuf, ca rocke en même temps que ca swing à la basse, le cuivre suivant la mélodie ou la laissant filer en marquant les temps.