Après une séparation momentanée, voici le retour des parisiens de Purr pour un album qui est une réelle surprise. Une surprise car je n’aurai pas pu imaginer que ce groupe soit capable de prendre autant de risques sur un deuxième album. Là où on attendait une confirmation du premier jet en plus personnel, Purr nous livre des morceaux plus axés «chansons pop sophistiquées ». Difficile à décrire dans son ensemble, il est préférable d’indiquer les ingrédients de ce disque « post rock sauce chanson française…en avant pour les étiquettes.

Voici donc, après un mini cd décevant (toujours chez prohibited !), le premier véritable album de ce trio bruxellois (guitare, basse, batterie). PATTON est un groupe qui a parfaitement digéré les influences SLINT et consorts et qui réussit ici à créer une sorte de pop décalée avec un réel travail sur les structures des morceaux : une sorte de SLINT donc, avec tout ce qui s'en suit : un chant parlé, la guitare claire et nerveuse, la basse ronde, un son ample et propre...

PAN SONIC est le projet de deux fameux compères, Mika VAINIO et Ilpo VAISANEN, deux expérimentateurs hors pair qui n'en sont pas à leur coup d'essai ! Fans de musiques expérimentales, électroniques minimales et industrielles aux ambiances sombres et froides, leurs vies furent toutes abasourdies à la sortie en 1998 du disque en collaboration avec leur idôle d'enfant, j'ai nommé le punk rockeur des prémices de la musique électronique : Alan VEGA du mythique duo SUICIDE.

On ne peut s'empêcher de penser à DON CABALLERO à l'écoute de ce premier disque de ces américains (hormis le split album avec BIG'N de chez BOX FACTORY)...oui, un don cab tout aussi aventureux dans les structures que dans le son, alternant passages calmes, lourds voir parfois destructurés, le tout ponctué par un côté instrumental que ne renierait pas leurs confrères précités !!!

Quand on pense à ORSO, il faut s'imaginer un cheval à trois pattes qui a du mal à avancer, ou plutôt qui avance clopin clopant à travers ce chemin de pop langoureuse et mélancolique déjà défriché par les gens de PALACE, SMOG et consorts... L'instrumentation et les structures des morceaux d'ORSO sont bien plus élargies que celles de ses pères, passant du banjo (bien entendu !) à cette sorte de mélodica / Accordéon mélangeant en sus électronique, violon et violoncelle !

Après leur mini album de l'année passée, on attendait ORCHID au tournant : ces américains ont réussit à créer leur style à base de mélodies et de hard core avec chant crié et énergies révolutionnaires ! Il n'y a pas de place au fainéantisme dans cette musique... pas le temps de se laisser soumettre par une quelconque autorité ! ça frappe toujours aussi vite, ça crie toujours aussi fort et ce 10" se situe dans la même ligné que 'chaos is me', tout aussi énergique et énervé !

C-est toujours plus difficile de faire rire que de pleurer non ? Et bien ce russe d-origine (St Petersburg) qu-est Oleg KOSTROW s-avère en effet bien supporter la crise économique russe des dernières années à l-écoute de ce merveilleux snow queen : Sa musique empreinte autant aux musiques de dessins animés version Tex Avery + électronica qu-aux airs de compositeurs de musiques classiques des temps anciens !

Un an après sa sortie, j-arrive enfin à mettre la main sur le dernier album de Non Compos (rip). Avec les sorties plastiques successives et décoiffantes de Botch, Dillinger Escape Plan, Neurosis…l-année 1999 aura été un certain aboutissement artistique dans le trip hardcore métal chaotique heavy (elle est pas belle mon étiquette ! ?), Non compos ferme la marche. Ce quatuor balance huit titres qui fusionnent Today is the Day pour sa folie malsaine, Dillinger Escape Plan pour sa technique de haute voltige et Converge pour le mélange parfait des genres (émo métal hardcore noise).

Après Envy, on poursuit notre exploration de la scène japonaise avec Nine days wonder de Tokyo. Ce trio joue un émo hardcore de haute tenue, passant de compositions à la 400 years à des choses plus indi émo (Braid, Jazz June…). Ce qui donne une musique tendue, assez mélancolique avec des pointes de rage bien senti. Le chant est assez clair et l-accent japonais apporte un côté grandiloquent dans les chansons. Ce qui renforce la personnalité pas si évidente de ces neuf titres. Les mélodies ne sont pas d-une originalité folle. On a cette impression de déjà vu qui traîne dans nos oreilles.

Deuxième véritable album pour Milemarker étant donné que le premier CD était un recueil de morceaux éparpillés sur des compilations et autres 7''. Futurism, le précédent long shot de ce groupe en provenance des alentours de WashingtonDC, avait poser les bases musicales de ce groupe à la géométrie variable. On y retrouvait des morceaux d'émo hard core assez proche de Sleepy Time Trio et des trucs plus new wave version fin de siècle.