Si Die Pretty est encore une énigme, peu de concerts, cette première démo… il n’en reste pas moins qu’avec ces six titres il ne devrait pas le rester trop longtemps. En effet Die Pretty joue un « emo post core » sacrément bien gaulé pour un début. Musicalement ces chansons m’ont renvoyé à Loisirs et tout particulièrement sur le second titre de cette démo. A l’instar des gars de Poitiers, Die Pretty semble influencé par le Dischord DC sound… entre autres…plutôt Q and Not U et Fugazi que Black Eyes ou Make Up voyez vous… mais ce nouveau combo du Poitou (Vendée, Deux Sèvres ?

Nouvelle formation rennaise, Fago Sepia joue un post rock inspiré qui renvoie dos à dos Helms et Karaté. Rock, blues, Fago Sepia l’est très justement quand il lâche des riffs acérés sur des jolies montées denses et rugueuses. Post machin chose, jazzy bidule chouette, lorsqu’il laisse retomber la pression et laisse place à la mélancolie. Le morceau d’ouverture, long et savamment alambiqué, est un très beau galop d’essai.

En provenance de la prolifique ville d’Athens, Etat de Georgie USA, Maserati a déjà sorti plusieurs disques (7’’, split) dont un album courant 2002 passé un peu inaperçu et pour cause. Dans le vaste « monde » du rock instrumental Maserati n’était alors qu’un groupe de plus. L’arrivée d’un des batteurs de !!! dernièrement fut salutaire à l’écoute de ce deuxième opus qui m’a complètement emballé. Retour à la source pour ces huit titres.

Après un premier EP prometteur, « l’âme sûre ruse mal » a finit par complètement me convaincre que Fago. Sepia écrit de bien belles chansons de post rock aux jolis accents jazzy.

Le trio n’est plus. Ce double cd est l’œuvre posthume du groupe poitevin qui a jeté l’éponge ces derniers mois. Mais les pop rockeurs voulaient absolument laisser une dernière trace par l’intermédiaire de ce deuxième album enregistré et mixé sur plusieurs mois, que dis-je, plusieurs années … DIY oblige. Le résultat est à la hauteur des espoirs placés dans le combo depuis son EP et son premier album « dark side of the mmoob » sortis à la fin les années 1990. Résumer pareil objet est un exercice difficile tant les évocations sont nombreuses à l’écoute de ce disque.

Vendredi soir, départ de Nantes avec Grego, go to the mondo bizarro ou l-équipe kfuel organise son avant dernier concert de la saison : Ce soir, ya MICROFILM, TASHKENT et surtout DOPPLER en ligne de mire... La réputation sur scène des Lyonnais n-a pas rameuté son monde, faut aussi dire qu-ils ne sont pas très connus dans le coin... Ché pas si on les connait mieux ailleurs d-ailleurs. Pas grand monde donc et un beau gadin pour l-organisateur, dommage.

Epuisé par le concert d’api Wizz de la veille, je déclare forfait le samedi pour le concert de Bressuire où l’excellent duo guitare batterie Un (prononcez youne, sorte de math rock dense et vivifiant à la Room 204 pour résumer) et les fantasques Gordz (qui annuleront !), devaient se produire. Une fois de plus je me préserve pour le lendemain dimanche 22 février, toujours à Bressuire, pour Explosion In The Sky, Microfilm, Bocage… A peine arrivé sur les lieux, Mamat (batteur de Myra Lee et de Microfilm, activiste bressuirais à ses heures perdues…en a t-il ?

Nouvelle belle surprise soutenue par le label Rejuvenation, Fatabo, trop composé de membres de Pregant, Uneven ou Die Pretty, effectue ses grands débuts, prometteurs, avec les quatre titres de ce démo cd. La patte de chacun est perceptible, l’influence demeurant, la plupart du temps, Fugazi, ce dont personne ne se plaindra, et Yellow permet au trio un début idéal, avec cette instrumentation modérée et ces voix qui se complètent.

Cette vieille formation des environs de Tours a subit, comme tant d’autres, les aléas des changements de line up mais a réussi malgré tout à sortir quelques Ep ces dernières années. Des disques qui avaient permis à Natsat de s’échauffer sur le terrain d’entraînement avant d’entrer dans le grand stade. Celui-ci se nomme « angle » et distille un post rock dans lequel on retrouve la trace des premiers Tortoise ou les travaux les moins rêches de Dianogah. Les atmosphères se construisent à mesure que le morceau déroule ses mélodies sur un rythme jazzy et lancinant.

L’air de rien, modestement devrai je dire, Paranoid Records a sorti trois superbes albums durant l’année 2007. Et cela dans des genres musicaux archi rabachés ces derniers temps, je parle bien sur d’émo hardcore avec l’excellent deuxième album d‘Hot Cross « risk revival » (que certains se plairont à détester) et le très inspiré « stereodrama » de Microfilm (je pouvais pas dire génial on pourrait dire que j’en fais trop…).