Après un “AA” déjà enthousiasmant, pêchant tout juste par son côté...timoré, le trio prolonge sa démarche, personnelle et décalée, et signe un album assez ébouriffant, exubérant, chanté aussi, qui confirme de façon définitive et son talent, et le bien-fondé de ses investigations, entre pop-rock remuante et séquences synthétiques bondissantes, le tout s’imbriquant en certaines occasions pour former de superbes ritournelles noise. On pourrait d’ailleurs comparer le gang des frères Virot et d’Amélie Lambert à un Marvin moins touffu, un peu plus « poppy ».

Bizibox est une formation allemande qui nous propose ici son deuxième album. Quintet biberonné aux élans indie rock de Jimmy Eat World ou Foo Fighters, ils se sortent de la tambouille habituelle à l’aide de mélodies évidentes mais néanmoins sacrément tenaces. Le genre de truc qui te poursuit tout le long de la journée si tu n’as pas fait gaffe avec quel disque tu t’es levé le matin même. Bizibox gagne des bons points quand les guitares vont chatouiller Jawbox ou Shutter to Think plutôt que Placebo.

Projet annexe à FUGAZI, ce THE EVENS est la rencontre de IAN MACKAYE (Guitare - chant - Fugazi/Embrace/Minor Threat/ETC) et de AMY FARINA (voix - batterie - the Warmers). De la pop tout ce qu-il y a de plus classique dans le style. On pense aux fameux CANNANES d-il y a 10 ans, une juxtaposition chant masculin/féminin qui rappelle cette vieille pop supporter par le fameux label / mailorder américain AJAX au début des années 90. Rien de mirobolant néanmoins, un disque de fan de pop proche de l-ambiance des néo zélandais Chris KNOX, des BATS et autre THE CLEAN.

Le troisième album et dernier en date annonce la couleur ! Living with other people officie toujours avec cette patte fraiche de la rock n- roll attitude péchue et revitalisante ! Un peu à l-instar de leur précédent disque sorti sans chaussette en 2001 , les ROBOCOP lancent le pavé dans la marre Néo New Wave dans des soubresauts mélodiques pleins d-enthousiasme entre rock garage et pop bien catchy ! BLUR n-est plus loin sur certains titres, ca sent des pieds sur la moitié de l-enregistrement...

Si on ne présente plus l’indispensable Collectif Effervescence, bien connu des amateurs d’un rock différent et « désobéissant », il importe d’en évoquer les sorties, celle-ci, la seconde signée Papier Tigre n’étant pas des moindres.<br/><br/> Les nantais y perpétuent leur rock sauvage et tranchant, leste ou plus bondissant, et qui porte, tout en se voulant très personnel, les traces de l’impulsivité d’un Fugazi.

Il ne reste quasiment plus aucune trace, tant discographique que sur le net, de ce trio anglais sensationnel. Tout juste peut-on se procurer ce disque sur quelque obscure boutique de vpc. C’est une honte, car cet album, outre le fait qu’il synthétise parfaitement plusieurs courants musicaux en vogue à l’époque, est certainement l’un des meilleurs parus dans les années 90 en matière de noise, parallèlement à la déferlante française d’alors.

Tandis que Milemarker termine sa pause, deux de ses gaziers (Dave Laney et Al Burian) poursuivent leurs vacances punk rock via Challenger, déjà auteur d’un premier album carrément bien foutu sorti courant 2004 sur Jade Tree. Ces cinq nouveaux titres sont dans la lignée de l’album. Un chouia moins linaire ou direct peut être ? Pour résumer, Challenger plonge sa musique dans les classiques punk rock de la scène Nord américaine.

Après une démo prometteuse, Seanews nous revient par la petite porte mais risque malgré tout de marquer les esprits des aficionados du « D.C sound ». Difficile en effet de ne pas penser à tous les groupes qui composent ou qui ont composé la galaxie Dischordienne de ces quinze dernières années et tout particulièrement Fugazi, toutes époques confondues. Seanews joue donc un rock émotionnel de haute tenue. La tutelle est encore présente mais l’énergie, la passion ont le dessus et transcendent ces deux morceaux très inspirés.

Très attendu dans le petit « microcosme punk underground international », ce premier LP d’Amanda Woodward reste dans la lignée de leurs précédentes productions survoltées. Malgré des premiers abords beaucoup plus direct (on va dire ?!) que leur dernier Ep en date « pleine de grâce », il n’y a pas de réelle surprise tout le long de ces huit nouvelles chansons, Amanda Woodward joue toujours un « émo hardcore » inspiré du meilleur tonneau « Ebullition rencontre Dischord »…(désolé ? !).

Ces anglais de Leeds sont un petit bonheur. Oui je sais que ce second album est peut être réservé à quelques nostalgiques d’un certain son des années 1990 en provenance de chez Dischord Records, Washington DC, USA. Mais comme la musique, contrairement (aux sons) à la mode, ne vieillie pas, ces onze titres peuvent faire chavirer les cœurs de ceux qui ne s’amuseront pas à croire qu’a chaque disque qui sort la musique doit être complètement renouvelée. La bonne blague !