J'aime les duos, il n'y a pas d'autre choix que de donner de soi dans un duo. C'est quitte ou double un duo. C'est un vrai jeu d'équilibre. Ces deux-là de JOBO me rappellent les heures glorieuses d'un pan de la noise dégingandée à la fin des années 90 / début 2000. Je pense à GRAND ULENA par exemple, aux RUINS, à AHLEUCHATISTAS (trio par contre) , à COLOSSAMITE, GORGE TRIO, mais aussi à TERMS plus récemment *. JOBO est charpenté à l'impro, à base de rock certes mais grand ouvert au free. J'ai plongé direct.

Ce jeune quatuor anglais peut induire en erreur lors des premières écoutes de ce premier album. Le chant crié légèrement cliché, les accords distordus, dissonants et chaotiques, la rythmique à l’énergie punk hardcore évidente peut créer le trouble et pousser à classer un peu trop vite The Mock Heroic parmi les formations screamo bien foutues mais un chouia impersonnelles. Quelle grossière erreur mon brave monsieur, ma brave madame!

DEERHOOF, je ne sais plus quoi en penser, j’aime de moins en moins. Je me demande s’ils ne sortent pas trop de disques ces temps ci. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils évoluent. Pour moi, pas dans la bonne voix. J’ai l’impression que ca se décale de plus en plus vers les ambiances d’un STEREOLAB / BLONDE REDHEAD à la mélodie facile. Soit « pop dans ton anorack » qu’on m’a dit un jour, je crois maintenant comprendre pourquoi je les niquais toujours tous, mes anoracks... 1 heure de musique encore, la petite voix de Satomi, c’est toujours la course aux mélodies très enfantines.

Le projet de Weasel WALTER de nouveau sur les rails, ce coup ci sous forme de trio avec Ed RODRIGUEZ (GORGE TRIO, COLOSSAMITE, SICBAY...) et le bassiste Mike Green de BURMESE. Autant dire que ce projet a été concu pour ramoner dans le sens noise expérimentale. Ca sonne un peu comme COLOSSAMITE du coup avec un gros coup de pied au fesse dans les rythmiques, moins dans la recherche noise, moins dans la finesse rythmique mais bel et bien décalé dans le -rentre dedans-. Sacré Weasel !

Le dernier album des FLYING en date, sorti en 2006 et tiré à 300 exemplaires. Putain le vieux bordel. T-imagines même pas comment j-ai réussi à le récupérer. Bref, ceci a sonné le glas d-une période des FLYING, ED RODRIGUEZ ayant été obligé d-abandonner la course pour cause de « plus de thunes » et d-endettement... C-est pas le tout de jouer de la musique, il faut vivre à côté... ah ah. J-espère qu-il reviendra sur sa décision, car je trouve que cette mouture des FLYING LUTENBACHERS est la meilleure jamais entendue.

SICBAY est le nouveau groupe de Nick SAKES, personnage haut en couleur qui a commencé la musique à une trentaine d-années pour former les désormais mythiques DAZZLING KILLMEN, héros indétronables de toute la frange Noise de chez SKIN GRAFT des années 90 ! Les Dazzling sont morts comme beaucoup mais la musique retient déjà leurs noms... ils font parti de l-histoire voilà tout ! Ce SAKES à piles de chanteur s-en sort quand même dans les plus beaux apparats...

Enregistré en 2004, sorti dans la foulée du troisième album de Zü fin 2005, “how to raise an ox” est une nouvelle collaboration du trio Italien qui invite ici Mats Gustafsson, trublion suédois sax baryton de la scène free internationale. Une rencontre au sommet qui ne déçoit pas une seconde. Les premiers titres s’ouvrent sur du Zü pur jus, à savoir cette noise cambrée, pesante et puissante pas loin d’un Colossamite, Flying Luttenbachers qui forniquerait avec un Blurt à la sauce de l’an 2000. Le sax baryton de Mats Gustafsson répond au sax baryton (aussi) de Luca Zü. La partie commence.