WAREHOUSE Escape plan Darenne 2007
En prélude à leur nouvel album, prévu en mars 2008, les Franco-Gallois de WAREHOUSE (et non plus WAREHOUSE 99 PROJECT, il va falloir s’y habituer mais la qualité, elle, est toujours énorme et bien présente), nous offrent ici trois nouveaux morceaux et deux remixes du premier de ces trois titres, fignolés par des figures de proue de notre scène, Zenzile et Turz C’est « Parasite » qui ouvre le bal et ce morceau de haute volée exhale un parfum cold-wave qui rappelle le KILLING JOKE des débuts. Le groupe varie les climats avec brio et maestria et nous gratifie comme à l’accoutumée de guitares jouissives, le chant de David, lui aussi remarquable, ajoutant aux qualités de cette chanson. Nouveau titre, nouvelle réussite éclatante donc, pour le retour du quatuor sur support cd. Et surtout, belle persévérance dans la quête d’un son personnel et qui constitue maintenant la marque de fabrique de la formation parisienne « Cassette compilation superstar » qui suit cette entrée en matière tonitruante est un énorme morceau post-punk qui pourrait en remontrer à bon nombre de formations actuelles se réclamant de cette mouvance. Basse bien en relief, rythmique tribale, guitares volubiles et aux sonorités singulières ; d’une part ce morceau est d’une qualité à toute épreuve et d’autre part, il constitue de par son titre et son contenu un joli pied de nez à l’esprit «MP3 à tout-va » actuel. Une certaine nostalgie l’anime, ce qui explique peut-être les délicieuses tonalités à la GANG OF FOUR et cette basse cold-wave génialissime qui le parsèment. Mais quoiqu’il en soit, le résultat n’est du qu’au talent du groupe et se veut singulier, nettement dégagé de toute influence car chez WAREHOUSE, on fait les choses soi-même et de la meilleure des façons, pour un résultat systématiquement irréprochable Format instrumental ensuite sur « The reluctant kamikaze », assez posé mais doté de quelques pointes noise bienvenues, et qui offre, c’est désormais tout sauf une surprise chez WAREHOUSE, une diversité fort appréciable. De plus, il confirme l’identité propre des protégés de Lionel Darenne tout en montrant qu’ils sont aussi à l’aise dans le registre instrumental que sur les morceaux chanté Place ensuite aux remixes et là, s’il n’est pas coutumier du fait, le groupe a tapé dans le mille TURZI délivre une version krautrock/psyché à la fois intense et spatiale de « Parasite ». Les sons s’entremêlent et forment une trame captivante, prenante, à l’image d’ailleurs de ce que les parisiens sur leur excellent « A Puis c’est ZENZILE, auteur eux aussi d’un « Living in monochrome » gigantesque et magnifié par l’intervention de DAVID K.ALDERMAN, chanteur-guitariste de WAREHOUSE, sur « All day breakfast » (cette voix !) et « Demon inside », qui rend une copie parfaite en réinterprétant le même morceau. Ce « Parasite » déjà excellent au départ, dans sa version d’origine, prend ici une couleur délibérément électro et groove à dans tous les coins. La collision entre les sonorités électro propres à ZENZILE et la tonalité plus cold choisir par WAREHOUSE au à l’origine débouche sur une parfaite réussit Du coup, on attend le nouveau WAREHOUSE avec une impatience proche de la névrose, après un « Social leper’s club » qui squatte encore nos platines de façon plus que régulière Le groupe a d’emblée trouvé sa voie et continue à avancer, à évoluer, en creusant le sillon d’une musique qui lui appartient, et va légitimement trouver sa place parmi les plus grands, aux côtés de ceux que l’on citera désormais comme influence et non plus comme « influés Ah j’oubliais ; c’est BOB WESTON qui assiste Lionel Darenne au niveau du son. Ce groupe a décidément tout pour lui Superbe disque…et vivement mars ! http://www.darenne.fr