Valentina MAGALETTI batterie fragile (Un je ne sais quoi 2022)
Madame n'arrête pas de produire, de se produire, elle accroche partout, de Rennes à Milan, de Londres à Paris, en solo ou en groupe, VANISHING TWIN, TOMAGA, HOLY TONGUE etc, ça déborde et ce n'est pas pour me déplaire. J'avoue que ce sont ses solos qui me parlent le plus. Elle a récemment sorti un nouveau disque chez BLUME*, le label italien qui produit des disques à la couleur unie, du vinyle à la pochette, avec ce même principe, celui de jouer solo inventant une architecture classique certes mais toujours avec cet angle cabossé ou ces sons électroniques atmosphériques. Et puis, s'il y a compétition, c'est je crois ce 'batterie fragile' qui me plait le plus. D'une part vu la qualité du pressage et d'autre part celle du son brillant et sensible imaginé par Thomas POLI (qui l'enregistre à RENNES en février 2021 lors de son passage aux Ateliers du vent). Il faut aussi dire que la batterie en porcelaine conçue par Yves CHAUDOUET embarque brillance et ingénierie onirique dans l'éclat immaculé de cette céramique légendaire qui ferait pleurer n'importe quel limougeaud nostalgique. Et c'est bien la combinaison de ces deux éléments, rythme et sons lumineux, qui fait que le charme opère. Avis aux oreilles aventureuses.