KTL V (Editions Mego 2012)
Cinquième disque pour le duo Peter Rehberg et Stephen O’Malley. Retour du drone sombre au bourdon pimpant. Depuis le début KTL évolue dans un liquide visqueux à l'odeur poivrée entre la rouille de l'usine et la solitude d'un entrepôt désaffecté. Ambiances. De longues plages profondes où on nage de tout son spleen dans ces atmosphères créées de toute pièce par des synthés modulaires ou autres ordinateurs à la technologie affutée. 5 titres d'une beauté toute autrichienne, où la guitare et la basse de O’Malley donne le LA de la boucle gothique issue des forêts mystérieuses tyroliennes. On notera l'apparition de l'excellent islandais Johann Johannsson sur ‘Phill 2' pour des orchestrations épiques à cordes et cuivres (lointains) noires et fascinantes. Sur la dernière face, 'Last Spring: A Prequel', des paroles (en français je précise) chapotent cette bande sons de film d'horreur qu'un exorciste autrichien n'aurait pas renié. Une agonie de 20 minutes pour clore LE disque démoniaque de ce printemps 2012.