YOWIE Damning With Faint Praise SKIN GRAFT 2012

Leur premier album "cryptooology" sur Skin graft m'avait déjà séduit. Derrière ce son garageux au contour tout pourri,ces trois là nous avaient servi un flacon très parfumé en guitares et percussions d'une énergie positive originale et dévergondée. Un sale côté punk enthousiaste tout enchevêtré de rythmiques tordues et de dissonances noises et foutraques émanaient de ce premier cd (2004). Peu partagent ces goût là certes mais il y a toujours des zinzins qui les défendront... Dont moi... La récente tournée qui comme d'habitude a emprunté le long couloir rhodanien nous a fait manquer quelque chose vu les avis et les chroniques des copains. Sur la tournée, d'après le site du label, on trouvait Chris Tull le guitariste de GRAND ULENA qui remplacait Jeremiah Wonsewitz au pied lévé. Sans doute très malheureux après le décès (grippe) du génial batteur de GRAND ULENA Danny McCLAIN, ce Chris Tull a apparemment su séduire ce public européen à la curiosité toujours insatiable.
Battie autour de structures au calcul logarithmique et à la triple intégrale bien dérivée, ces YOWIE ont une culture musicale étonnante et foisonnante, empruntant autant au free qu'au rock noise qu'à la No Wave tout en apportant une touche qui leur est propre... C'est pas courant... YOWIE, c'est autant RUINS des débuts que CHEVAL DE FRISE du milieu que COLOSSAMITE de la fin... Comme sur leur premier disque donc mais ce "Damning With Faint Praise" a quelque chose de plus fantasque, de plus fin, les compos sont plus abouties, le son est plus rond et je m'imagine même carrément à penser que j'aurais bien vu YOWIE en un MAGIC BAND sulfureux ou VAN VLIET aurait touché quelque chose du doigt comme sur ses  'trout mask replica' et 'Lick My Decals Off, Baby'. Le deuxième album de ce trio américain guitare guitare batterie est ni plus ni moins que La sortie la plus originale de SKIN GRAFT depuis des années et des années. Vivement la suite avec CHRIS TULL...