ARI UP + TRIP THE OFF café campus, 4 juillet, 15 dollars Montréal
Ah bon ? Ari Up joue en ville…..Ah. moi, tu sais les vieux punks de 1877…..je m’en méfie pas mal. Je tiens pas à soutenir le truc d’anciens combattants. (C’était mieux hier, on était plus radical, on était les meilleurs, blablabla). Donc habituellement, je m’éloigne de ce bordel. Sauf de temps en temps. Pour le fun. Par voyeurisme. Un quelconque souvenir. Je sais pas et je pourrais pas expliquer. Là, c’est juste un groupe Dub and the retless aperçu au Festival international de Jazz qui m’a donné le goût de m’en prendre plein la gueule : du dub. Là, on peut faire confiance à Ari Up. Pas de problème. Le dub. C’est son fond de commerce. Depuis 1877, et surtout depuis le virage reggae des Slits. Les fentes. La première partie est Trip the off un groupe punk rock reggae à la ruts-the beat. Avec une bonne pointe d’énergie et surtout sans look. Terrible sur scène. Remarquables, en plus ils sont de Montréal. Un groupe à surveiller de près car normalement, c’est pas facile de jouer en première partie d’une chipie comme Ari Up. Tiens la v’là qui monte sur scène. On dirait qu’elle a été conservé dans du formol, elle fait plus jeune que sur les photos de 1877. Incroyable. Elle doit avoir plus de cinquante balais….elle en fait 25. Putain. La scène reggae conserve plus que le punk rock. Y a moins d’alcool, plus de méditations et plus de pot ? Du football ? Va savoir ? Ouais va savoir. Le bronzage intégral, le ventre plat, les yeux verts fluos, le pas de ride sur le visage. Faut pas être naïf. Y a du plastique. Du scalpel. Du botox et de la lampe à bronzer. Bizarre quand même quand t’y pense après. Ce côté californien télévisuel. Surtout chez une ex-slits. Ressembler le plus possible à une Barbie. La libération féminine intégrale ? (Quitte à choisir, je préfère celle déjantée d’Annie Sprinkler). Bon là. C’est parti pour deux heures. Basse batterie guitare. Une formation classique et cette boule de feu qui nous montre ses bobettes (rose fluo), qui danse du ventre, et qui saute et tourne sur elle même. Un ouragan de dreadlocks. Un peu de promo par ci, un peu de vous vous souvenez les slits par là. Et quelques reprises agréables des slits (earthbeat, typical girl, etc.). Deux heures de concert. Une machine bien huilée. Trop même. Et voilà le nombril Ari Up de retour dans la scène. Plus jeune que jamais avec la réédition en cd de tous les albums des fentes d’il y a plus de vingt ans…. Je finis bourré comme un cochon à faire pâlir tous les rastas du coin. Pas grande importance. Y en avaient pas. Environ un deux cent personnes. Quelques lesbiennes en furie et pas mal déchainées. On a les riot grrrrl que l’on mérite. C’est tout le problème du reggae blanc. http://www.triptheoff.com