AKIMBO YOUNG WIDOWS dimanche 24 septembre 2006, gratuit Bar Le Noctambule, Montaigu
J’y croyais plus il y a encore dix jours, mais une nouvelle fois Stef de Aïnu Records m’a sauvé (des eaux, la vie ?) en organisant à la quasi dernière minute une date d’Akimbo dans le nord ouest (??). Je les avais raté lors de leurs deux première tournée européenne et comme c’était parti là, j’allais de nouveau passer à travers en raison d’un emploi du temps inadéquat. Heureusement pour moi de valeureux activistes ont fait que la date a pu se caler à seulement deux heures de la maison. Le Noctambule est un bar chaleureux, tout en long sur pas loin de vingt mètres. C’est l’un des repères des punks rockeurs du coin, mais aussi de tous les résistants à la connerie au pays de De Villiers. Ce n’est pas rien! Revenons au concert avec Young Widows, des ex Breather Resist, en amuse gueule. Leur chanteur s’étant barré l’an dernier, le quatuor est devenu un trio et a changé un brin d’orientation musicale. Exit le hardcore new school chaotique pas toujours très bien dégrossi (à la Botch, Turmoil) place à un post hardcore noise qui doit autant au Cable de « gutter queen » qu’à un Frodus désenchanté ??? J’ai un peu de mal à rentrer direct dans le bain. Est-ce à cause de la variété des morceaux joués qui empêchent le concert de décoller ou tout simplement en raison du batteur trop amorphe ce soir pour faire réellement prendre la sauce. Je choisis la seconde hypothèse. Car le guitariste et le bassiste ne ménagent pas leur peine, eux ! C’est surtout sur la fin du set, lorsque la musique se faisait plus posée que Young Widows semblait le plus à son aise, laissant un petit goût de revenez y, mais sans excitation particulière! A suivre. Durant le concert du trio, le public a rempli le bar. On a doit être une bonne cinquantaine ce soir. L’ambiance commence à s’échauffer pour Akimbo. Le trio de Seattle monte sur scène avec un énième nouveau guitariste. Comme c’est la première fois que je les vois je ne pourrai pas jouer aux jeux des comparaisons. Cela vaut peut être mieux pour vous. Akimbo dégaine direct avec le tonitruant « dangerouness’ qui ouvre si bien leur monstrueux dernier album en date « forging steel and laying stone » sorti au début de l’année sur Alternative Tentacles. Puis le concert s’emballe. Le guitariste est à bloc et sort ses purs riffs « métal, hard rock stoner, noise » si particuliers avec un naturel et une classe à tomber. Avec quatre albums au compteur, Akimbo a de quoi remplir copieusement une set liste. Mais c’est surtout dans le répertoire de leurs dernier et avant dernier album (qui vient de sortir en vinyl gris, sur Paranoid Records) que le combo ira piocher. Et c’est du tout bon, du très bon même. Varié et toujours très intense l’atmosphère ne retombe jamais. Sans temps mort le trio envoi le boulet et il ne fait pas semblant. A l’image de la section rythmique, âme de la formation, le batteur va chercher ses coups bien loin, pour frapper bien fort. Le bassiste aux bouclettes généreuses buffle comme si on allait lui faire la peau dans la minute. Lourd et dynamique, sacrément puissant mais toujours terriblement rock and roll, Akimbo claque sévère. La salle rempli d’un public averti en veut plus et après un rappel qui ventile sec, Akimbo rend les armes, exténué ou presque. Légèrement sonné je sors du bar pour rejoindre mon capitaine de soirée et dire au revoir aux copains. Pas mécontent de terminer mon week-end sur une si belle note. Le chemin du retour paraît toujours un peu moins long lorsque les oreilles vrombissent encore…et encore. A ceux qui ne le sauraient pas encore, Akimbo est un groupe à ne pas louper en concert !! Avis aux amateurs ! (sur la photo c’est Jon Weisnewski bassiste/chanteur d’Akimbo) http://www.livetocrush.com