Jacob KIRKEGAARD : Conversion (Touch 2013)
Il y a du petit génie dans l'air par ici. Jacob Kirkegaard est un danois né en 1975. On parle ici de musique contemporaine, d'un mec qui est autant capable d'enregistrer dans une église de Tchernobyl que d'utiliser les sons de geyser ou des craquements de glacier. Ces 2 titres interprétés par l'ensemble SCENATET (clarinette, percussions, trombone, violon, violoncelle) est en fait une réécriture de 2 morceaux de 2008 et 2006. Les vagues de cordes sont de sortie, ça plane, ou ça drone comme on dit. Je dirais même que ça tintinnabule tellement l'ambiance me rappelle certains passages d'Arvo Part, ca aurait pu sortir sur un ECM même si c'est tout de même bien plus barré qu'un disque d'ECM. Mais il y a de çà la dedans. Cet agrégat de cordes m'enchante, "labyrinthitis II" m'apaise, c'est profond et en même temps aussi léger qu'une mouche. "Church II" par contre rappellera plus des ambiances à la THOMAS KONER, notamment son disque apocalytique aux ambiances lourdes, orageuses de son "Novaya Zemlya" lui aussi sorti par Touch en cd en 2012. L'atome noir, sombre, ca rampe, le bourdon des cordes arrive à se frayer un passage dans tout ce marasme, et la texture est belle, elle brille et j'aime çà. C'est juste brillant.