TORMENTA CADENZA s-est souvent amouraché des histoires éclopées du TOM WAITS de bonne facture. Amalgames d-instruments acoustiques (voix, piano, tuba, basse, batterie...) et de sonorités plus électronica (rythmes, synth...), ce cherbourgeois (Damoon aka Ö) gigote dans son lit en mattant la tapisserie dessinée par un BLANQUET éloigné de ses cauchemards fantômaniaques. N-empêche, on pourrait chatouiller la bête par les poils d-oreille que celle ci se mettrait à nous pondre des rires monomaniaques issus des bas fonds d-un film de KUROSAWA.

Le premier 7’’ avait fait dressé plus d’une oreille en quête de post punk noisy frais et colérique. Bien sûr, je ne parle pas des groupes actuels qui sont restés bloqués sur les années 80 et qui essaye à tout prix de ressembler à leurs mentors comme s’il ne s’était rien passé en l’espace de quinze ans ??!! Ce qui n’est aucunement condamnable bien heureusement, juste irritant parfois…(ça se voit tant que ça que je me retiens ?).

Annoncé par le groupe lui-même comme le lien manquant entre « you fail me » et « jane doe », ce septième album (?) ne fait pas les choses à moitié. Les cinq premiers morceaux rôdent en effet dans les ambiances qu’on avait l’habitude d’entendre sur les deux derniers forfaits en date. Le morceau « no heroes » est le condensé de cette entame d’album à savoir la furie trash punk métal de « jane doe » et l’abrasivité du noise métal pesant de « you fail me ».

Quand Ricky Rabbit (machines) et Vulture Voltaire (rappeur) se rencontrent en 2002 et se décident à produire du « digital noise » je ne sais pas si ces ricains se doutaient que leur musique urbaine collerait à ce point à notre époque. Rap rugueux au flow noir et dénonciateur, sur fond de beat lourd, crade et tranchant qui n’hésite pas à partir sur les plates bandes d’un breakcore limite indus qui n’exploserai jamais !? Les sons de ce hip hop frénétique ne jouent pas dans le registre du minimalisme de pacotille, c’est saignant et ça groove sec sur l’imparable tube « brand new ».

No Means No n’avait pas sorti de nouvel album depuis “one” il y a plus de cinq déjà. Avec l’édition d’une compilation en 2003, « people’s choice », les canadiens avaient ménagé leur monture mais ça valait le coup d’attendre car ce « ausfahrt » est tout bonnement excellent. Car si tu veux un vrai best of avec des nouveaux morceaux originaux il y a ici de quoi satisfaire plus d’un fan impatient. En effet ces quatorze titres piochent dans la géniale discographie de No Means No. On a donc droit à des morceaux proches de l’esprit punk rock des débuts.

Créé afin de fêter les 10/11 ans du groupe rennais noise rock Moller Plesset, le festival des Perturbations terminait sa petite semaine festive en beauté avec les suédois d’Alarma Man et les nantais de Choo Choo Shoe Shoot. Les jours précédents le festival avait proposé les concerts de Ford Damage, Moller Plesset (bien zûr), Body’s Band, Isa Valenti et Février mais comme on ne peut pas tout voir...Expérimental Dental School, Papier Tigre à Nantes dans la même semaine excusant ceci, expliquant cela.

Troisième album pour les new yorkais en l’espace de quatre ans. On a connu des combos plus lent pour composer des séries de tubes aussi imparables. Des tubes et encore des tubes. C’est le créneau de ces jeunes kepuns qui distillent toujours un punk rock mélodique, roi des sing-alongs, qui lâche quasiment ici l’influence auparavant très présente, d’Against Me ! pour s’appuyer dorénavant sur un songwritting largement plus « émotionnel ».

Les deux splits 10’’ partagés avec leurs amis Cortez et Disco Doom sortis en 2005 avaient plus que mis la puce à l’oreille concernant l’évident intérêt qu’on devait porter sur le devenir des suisses de Ventura. On retrouve dans ce combo de rock très, très noisy un gars vu dans Iscariote. Mais cette fois ci il ne faut pas trop s’attendre à une musique chaotique et métallique comme pouvait en jouer le défunt groupe franco suisse.

La salle de La Barakason est en travaux jusqu’en septembre 2007. Mais cela ne doit pas priver l’association de proposer des concerts hors de ses murs durant cette année de transition. La programmation se poursuit donc au gré des salles de la ville de Rezé ou de l’agglomération Nantaise. Ce soir c’est dans un café se trouvant à deux pas de la succursale Nantaise de STNT qu’est organisé le concert du trio en provenance de San Francisco, Experimental Dental School.

No Turning Back nous viennent d’Hollande, ils ne sont pas horticulteurs et ne fabriquent pas de Gouda mais jouent plutôt un New York Hard Core des familles qui n’a jamais flanché malgré les années passées. Et « holding on » est déjà leur troisième album. Entre grosse bourrade hardcore old school et mosh part No Turning Back ne réinvente rien bien évidement mais il sait mener ses compos là où il veut, à savoir vers une certaine efficacité.