Il y a des types, tu sais qu'il compte, c'est comme çà, tu n'y pourras rien. Ces types là, c'est pas du genre à se la péter, c'est pas du genre à faire comme les autres, ni à dire comme les autres. Peut être qu'ils parlent mal d'ailleurs mais éh alors ! Hein ? C'est un peu comme un BOULEZ qui t'expliquera la pauvreté des rythmes des musiques ' actuelles '. Je ne peux qu'entendre. Ouai, et ce EVAN PARKER là c'est un peu du pareil au même, sauf que lui, il n'arrête pas de triturer son cuivre dans tous les sens, ca part en caquete, ca souffle en moteur, où est le groupe électrogène ?

Sonorités hirsutes, cafard d-une nuit d-hiver, je parle d-un hiver dans les années 80 peut être, une lumière blafarde, un sens de l-espace, de l-improvisation, ce genre de disque comme aime sortir NO FUN a ici un relent de vieille new wave, sans doute du à l-utilisation de nappes et des cliquetis signant l-ouverture du potard comme aurait pu l-apprécier un Martin Hannett en transe derrière ses machines toutes folles.

Depuis le temps qu-on reçoit les disques du label de Pau, je me sens vraiment un peu couillon (comme on dit là bàs... humm...) d-en parler si peu... mais mieux vaut tard que jamais non ?

Le CHEVREUIL Nantais a troqué ses deux pattes pour un équilibre instable International. L-un a rejoint l-air chloré d-un Saint Nazaire en (Total euf... euf...) grande forme, puis a formé un pseudo solo projet (PERCEVALMUSIC) dont les derniers aboiements m-ont laissé un bon souvenir en première partie d-un ZERO revenu à lui à la BARAKASON dans son second passage dans le coin (44 400 REZE). Qu-importe, la seconde patte du cervidé, elle, est parti gratter la spaghetti du côté de PESCARA en Italie.

Me vla donc parti pour le Fouloir, le squatt Nantais (Saint Herblain), ca fait bien 2 ans que je n'ai plus revu Thomas, depuis sa tournée avec LE TON MITE dans un petit bar de Rennes (Le bon accueil). Comme je l'ai déjà dit dans une chronique, l'arrivée dans cet endroit est des plus impressionnantes.

Vincent, batteur de son état dans feu CHEVAL DE FRISE étant parti jouer de la batterie (et du violoncelle) ailleurs, reste Thomas, l-homme des cavernes, qui a rejoint sa Dordogne natale et un petit village, RIBERAC (où il a acheté un terrain...) à 1H30 de Bordeaux et à 1H d-Angoulème, il vit maintenant dans une cabane, sans électricité, à 1h à Vélo du Magasin le plus proche, avec un réchaud à bois etc... Il sait les saisons le Thomas. Les deux disques de THOMAS BONVALET sont des disques de guitare sèche électrifiée, en solo.

Un nouveau disque pour NAVEL, des allemands qui ont déjà une expérience certaine dans le milieu des musiques à pente douce, proche de la bougie, du soir et à l-aura sombre et détendue. Depuis 1998, NAVEL s-approche comme un prolongement de LABRADFORD sans ce côté « gros son » MIDI de leur sonorité basse. NAVEL plane dans l-Ether du début du siècle dernier, avant EINSTEIN et sans la relativité générale qui lui incombe.

Il ne fallait pas le manquer celui là, 2 basses ,une batterie, un chouilla de chant (« hello we are from Lyon »), c-est du Noise Rock année 90 pur jus. Du rythme, quelques mélodies bien placées, des harmoniques bien rincées, une manière de faire bien de chicago, une batterie qui bine, ca envoie tranquille et c-est plutôt de l-ordre de la recherche de l-ambiance. L-une des basses nappe, l-autre gigote et la batterie rock. En ordre.

C'était un vendredi soir, à BITCHE, un nom de rue qui reste inoubliable, dans un espace géré par ANTBOY, une bonne asso, qui se bouge bien. A certains concerts, on a encore le droit à l'odeur nicotinée qui rentre bien profond dans le paletot et qui fait chier ta copine le lendemain matin... Ouais mais pas pour CABLE. CABLE, c'est un festival de musique expérimentale, de Nantes, entre NO WAVE et musique acousmatique. Ce soir, je suis arrivé pour le duo de machine, magnéto, trucs, potar, machinchose NOETINGER / JEAN PHILIPPE GROSS. Loupé le truc d'avant.

Retour du quatuor nantais dans un deuxième album encore plus fort que leur premier disque. Un cd beaucoup plus personnel, moins barré dans les influences du début, ou plutôt qui a laissé la place à d-autres oreilles. Au lieu d-un Belgian Tango, j-aurais bien vu un Dutch Tango tellement THE EX a fait son apparition dans leur musique. On se risquerait même à entendre KATRIN pousser la chansonnette sur certains passages. (En même temps, Colin McLean / DOG FACED HERMANS est derrière la console de mix...).