Roman noir d’un lyonnais qui ère dans le sud de la ville, en proie à de lourds cauchemars et des angoisses bien purulantes. Polar fantastique à la violence latente, Monsieur joue aussi du rock dans un groupe lyonnais, je ne sais même pas si je dois dire son nom, je ne le dirais pas. Tant pis, tant mieux.

En l’espace de deux albums, le duo guitare batterie nantais a posé les bases de sa musique en essayant de se renouveler à chaque morceau tout en restant très proche de ce qu’il avait déjà été composé. Et si on s’amuse à écouter leur discographie d’une traite, cet aspect de répétition en perpétuelle évolution est d’autant plus intrigant. Alors ne vous étonnez pas si sur ces trois nouveaux morceaux vous êtes amenés à penser à leurs précédents efforts qui se baladent entre post rock dynamique, direct (débuts d’Ulan Bator ?) et une noise proche de celle que peut jouer Oxes si on veut.

Je les ai aperçu en première partie du concert soutien pour l’eurotour des Expectorated Sequence dans le demi-sous sol du bar L’Esco (qui commence l’année 2006 avec une programmation assez furieuse…Enfin une place avec de la musique normale!). J’ai pas fait de scene report car les Expectorated Sequence s’en vont faire une petite dizaine de dates en France (avec et sans les An albatross et même avec Loisirs), donc vous aurez l’occasion de vous faire une (très bonne ?) opinion par vous-même si vous voyez ce que je veux dire.

Socrates a été formé fin 2004 par Simon à la batterie (Blues Butcher Club, Panda) et Frank à la guitare et au chant (Panda et ex-Sons Of Saturn). Encore un nouveau duo guitare batterie me direz-vous ? ! C’est vrai encore un, mais une nouvelle fois c’est du bon et ça vient de Lyon. Classique jusque là, non ? ! On a droit ici à dix titres en douze minutes c’est vous dire que c’est expéditif. En fait ça envoie le boulet sévère un peu comme si Vaz copulait avec Hella et Snack Truck. Un truc à trois alors qu’ils ne sont que deux ? ?

Cela fait quelques années que je n’aie pas écouté une formation marqué à ce point par Nirvana et tout particulièrement par le chant de Kurt Cobain. La musique de Beenooz ne s’arrête pas seulement à cette comparaison facile mais c’est ce qui saute aux oreilles dès les premières minutes. Puis au fil des écoutes on pourra se laisser aller à dire que le Weezer de « pinkerton », voire Dead Pop Club, n’y sont pas pour rien dans ses guitares mélodiques et terriblement directes.

Né à l’automne 2003 en Auvergne, Electric Vein délivre ici sept titres posthumes qui risquent de charmer les aficionados de Second Rate/ Lost Cowboys Heroes, Atomic Garden et autres Six Pack. A savoir un joli mélange de punk rock mélodique popisant de haute tenue (Samiam, Jawbreaker, Hot Water Music) imprégné de sonorités plus anglaises (Mega City Four) dans l’ombre d’un Blue Tip ou d’un Jawbox qui semblent avoir particulièrement marqués les Clermontois. La recette est connue et finement jouée.

Dans la vague tendance new wave hardcore, propre à la scène française (?), à la Gameness, etc…, revök va plus chercher du côté obscur et noir de la new wave 80 avec un son réactualisé plus hardcore 90. Morceaux trop trop longs, trop de choses à dire, paroles en anglais trop romantiques, énergie perdue en route, des tendances metal à la mtv, etc…, Ce cd de Revök est trop compliqué pour moi. Plus gothic que hardcore ? Sûrement. La pochette est faite par un tatoueur assez connu avec un style très maladif. La tendance se confirme…. Dont cry for me Cronenberg !

Que d’évolutions mes amis ! Entre le bouquin de JACQUES MONSIEUR (http://www.stnt.org/lecture.php?i=25) et ce « rien, merci » de NED, il va sans dire que le lyonnais commence l’année sur les chapeaux de roue. La vache. Compartimenté entre un esprit DISCHORD complètement frâlé, je ne parle pas du BLAH BLAH dischordien Emo habituel mais bien du DISCHORD que j’admire, c’est à dire une sorte de CRAINIUM mixé facon BLACK EYES avec ce soupcon de CHINESE STARS (SKIN GRAFT etc…) disco surchauffé par un US MAPLE en patte d’eph.

Tour à tour festive, inquiétante, dissonante, la musique d’Experimental Dental School est toujours aussi bringue ballante. Folle, Folle, fou, fou on ne sait plus trop où elle va… elle vient d’où elle ira ? Et c’est très bien ainsi ! Pour son second album le trio californien a resserré son répertoire et se laisse complètement aller dans le mélange d’univers sonore frelatés.

Ces anglais de Leeds sont un petit bonheur. Oui je sais que ce second album est peut être réservé à quelques nostalgiques d’un certain son des années 1990 en provenance de chez Dischord Records, Washington DC, USA. Mais comme la musique, contrairement (aux sons) à la mode, ne vieillie pas, ces onze titres peuvent faire chavirer les cœurs de ceux qui ne s’amuseront pas à croire qu’a chaque disque qui sort la musique doit être complètement renouvelée. La bonne blague !