Bizarre, ce second album de Shipping news est en train de passer inaperçu pourtant il possède de véritables bijous pop à faire chialer ma mère bûcheronne. Pour la petite histoire (ou la grande, qui sait ?), on retrouve Jeff Mueller (ex June of 44) qui nous désempare pas avec ici de très jolies mélodies bien chiadées (violons, violoncelles, piano, orgues…). Le ton est relativement mélancolique mais énergique. Bref on ne s’apitoie pas sur son sort. Musicalement on reste en terre connu. C’est à dire que le fan de June of 44 s’y retrouvera largement et le fan d’autres Chicagoyries pop aussi.

Voici le dernier chapitre discographique des anglais de Bob Tilton qui se sont séparé après l'enregistrement. Suite à leur premier album, Crescent sorti en 1996 unanimement salué pour son excellence, les nouveaux titres étaient très attendus par de nombreux fans...comme moi.

Découvert par l’intermédiaire d’un sympathique 7’’ il y a maintenant trois bonnes années (deux 7’’ sont sortis depuis…), on retrouve 90 day men avec un premier album. Ces huit titres sonnent très Chicago. C’est à dire qu’on sent les influences du groupe à plein nez. Shellac, Rodan, A Minor Forest, Tar… ça vous dit quelque chose. En tout cas 90 day men arrive quand même à s’en détacher pour proposer leur musique. Des ambiances mélancoliques, cyniques, rageuses parfois amènent l’auditeur toujours un peu plus loin dans leur univers graissant et décalé.

Encore un disque de Les Savy Fav. Ils n’arrêtent pas. Ils sont passés sur tout les labels indés du monde entier à quelque chose près (sub pop, de soto, southern…) pour nous servir un émo indi rock super frais. La musique de Les Savy Fav évolue sans cesse. A l’heure actuelle, on arrive à quelque chose de très personnel. Toujours mélodique. Un brin enragé. Légère touche de synthé en intro. Rythmique cadencé. Accords répétitifs très entrainants. Difficile de comparer ce cinq titres à quoi que ce soit. Le format pop de certains morceaux peut faire penser à Sebadoh, Pavement ou Sonic Youth.

Tout le monde a dû le remarquer, l’instrumental a le vent en poupe depuis quelques temps. Trop de chanteurs se sont cassés les cordes vocales peut-être, ou alors le yaourt des paroliers paresseux a fini par être indigeste pour les paroliers paresseux ?