Brume Retina est l’auteur d’un premier album sorti courant 2006, bien foutu mais passé un peu inaperçu dans un créneau ; l’émo hardcore « à la français e » (qu’est ce que c’est laid cette nouvelle étiquette??), qui ne manque (ait) pas d’aficionados ces derniers temps. Les parigos nous reviennent par l’intermédiaire de ce split cd partagé avec leurs amis de Hiro (ex Gantz).
Formé en 1999, auteur d’un premier Ep (stockholm syndrome) en 2002, Draft nous propose son premier album dix titres d’un émocore à fleur de peau avec tout le décorum qui va avec. Les havrais ont choisi de ne pas jouer sur les effets de distorsions, sur les montées et descentes musicales caractéristiques du genre. La guitare est quasiment toujours en son clair. Elle est particulièrement sous mixé ce qui donne peu d’ampleur aux morceaux même lorsque le palpitant s’emballe. Les chansons tiennent surtout sur le chant écorché, qui chiale un chouia mais ça passe.
Remettre sa juppe culotte, juste pour la nostalgie d-un temps révolu, en souvenir d-un jour en noir et blanc. Fini l-enfance, fini de rêver, vivre la dure vie, en chier dans sa tête, payer les factures... A DAY IN BLACK AND WHITE est un peu ce type de groupe fuyant la réalité, capable autant de vivre sa mélancolie sous des tonnes de mélodies que d-user sa voix et son paletot dans ce salaud de caniveau. Du rock teinté d-ambiances, du hard core mouate rempli de sang, de la puissance naturelle, pleine d-éclats, chatouillant le ENVY mélodique des jours bénis.
REIMS, ville pourrie, normal qu-il y ait tant de monde impliqué dans le hard core... Feu follet de l-EST, THE BETTER THOUGHTS TO COME jouit d-un talent à faire palir son âne. Carpe diem est écrit sur la tombe de ton âne, comme ils disent, paroles en Francais donc, amour baclé, conscience, masque larvaire, insomnie, que de titres à se facher avec son mulet.
Ce jeune trio bordelais débarque avec un premier album qui a de quoi titiller les amateurs de post hardcore pesant et enflé. A partir de sources d’inspirations bien connues, à savoir ici Cult Of Luna, Breach et compagnie, Envy (pour l’aspect gentiment « post épique » et légèrement « émo » de certains passages), Appollonia digère tout ce beau monde pour livrer des chansons remplies de colère rentrée (ou non) et d’une tristesse qui se voudrait abyssale. L’intention est louable est l’exécution plaisante. On a donc droit au bon petit soldat qui essaye parfois de sortir du rang…mais pas trop.
La misère est le rythme du monde, tout un chant pour un disque qui n-est pas aussi jovial qu-il n-y parait... B.ABUSE est l-allemand capable d-un savant amalgame de guitares atmosphériques et de paroxysmes bruitistes oscillant entre émo et noise hard core tendu. De long morceaux tout en tension, la catapulte met son temps à la charge, c-est d-un pas anxieux que le préparateur place sa bombe incendiaire, qu-il tire longuement sur l-élastique, souvent en guitare mélodique en son clair sous couvert de samples de films. Les longs crescendos (i...
Jolie petite trouvaille en provenance du Japon, Dip Leg crée le pont quasi parfait entre le lyrisme écorché vif d’Envy et la passion rageuse de Yage ou de 400 Years. Mais Dip Leg a déjà dépassé le stade de rendre hommage à ses inspirateurs. Le quatuor développe de longues compositions aux multiples soubresauts qui invitent à pénétrer un univers sombre et tendu où les émotions sont toujours magnifiées par des mélodies qui cartonnent la gueule simplement. Quelques breaks jazzy rajoutent du piment à la sauce afin de nous surprendre au coin du morceau.
Deux jeunes groupes luxembourgeois ont décidé de partager un split Cd pour présenter leurs premiers efforts musicaux. Et pour un coup d’essai c’est franchement bien foutu ! Spyglass joue un post hardcore métallique qui s’éprend de mélodies sacrément bien roulées pour décupler une rage enflammée. On pensera aux débuts de Boy Set Fire, Grade. Lorsque les riffs se font plus lourd et que l’alternance de plans calmes et furieux se fait plus présente, la musique d’Aclyss ou de Tupamaros m’est venue aussi à l’esprit.
Yage s’est imposé au fil du temps comme l’une des références « émo hardcore » de ces dernières années et c’est amplement mérité (même si le punk rock ne marche pas au mérite bien heureusement !). Yage a toujours réussi depuis ses débuts à synthétiser une bonne partie de ses influences en provenance directe de ce registre musical qui a réellement pris ces marques aux débuts des années 90. Dès ses premiers enregistrements Yage s’est rapidement éloigné d’éventuelles tutelles musicales un peu encombrantes… du parallèle évident avec Portrait of Past par exemple.
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