THE HEALTHY BOY & THE BADASS MOTHERFUCKERS carne farce camisole (Kythibong 2013)
Invités par le HEALTHY BOY sur une résidence à l' Epicerie Moderne de Feyzin, les anciens BASTARD (les BADASS MOTHERFUCKERS) ont appris à aimer la personnalité de Benjamin NEROT. BEN pour les intimes. Après la récente sortie du NOIR ANIMAL sur un label ami, revoici la bête transformée en HEALTHY BOY. Moi qui pensais ne plus jamais la revoir sous cette forme, je me suis encore bien fait avoir. Qu'importe, le premier album de ces nanto lyonnais fait suite à "tonnerre vendanges" un joli maxi sorti en 2010. Mélodies de guitare folk au blues atmosphérique cachées derrière cette voix caverneuse. "triumphs & victories" et "portraits" sont les petits joyaux de ce Kythibong 32. Des mélodies intemporelles et des arrangements d'une finesse exquise. Chaud cacao, chaud chocolat. C'est bizarre, l'accent anglais de sa voix ne m'effraie plus autant. C'était un véritable problème sur ses premiers disques. Ici, je ne sais pas, c'est l'habitude ? Oh non. Les arrangements des BADASS sont très réussis. On entend quelques reminiscences du NOIR ANIMAL quand le HEALTHY BOY rocke plus versant BEEFHEART comme sur "boneman" et "graspe". Et même si la pochette d'Adelaïde Gaudechoux ne laisse entrevoir que peu d'éclaircies dans le jeu du barbu, je peux vous dire* que l'éclaircie est là et qu'elle n'attend que vous pour se transformer en un ciel limpide. Capiteux à souhait.
* : ayant récemment croisé le couple chez un disquaire dont je tairais le nom (et qui s'appelle MELOMANE).