REVOK bad books and empty pasts… Rejuvenation Records 2007
Après deux Eps plutôt intéressants, les gars de la région parisienne présentent leur premier album qui s’annonce comme leur effort le plus aboutit à ce jour. Sans nul doute ! Dès les premières écoutes Revok pose une écriture personnelle qui doit tout autant à un stoner torturé, à un sludge démembré, qu’à un post hardcore dévergondé. Ces « éléments » étaient présents sur leurs premières productions mais sur cet album neuf titres ils arrivent à maturation pour former un tout qui donne du caractère à une forme musicale aux bases solides. La production soignée (un chouia trop lisse par moment, je chipote) rend justice à ces compos finement construites. L’atmosphère maladive qui traverse les chansons est d’autant plus palpable qu’elle est soutenue par un chant rugueux, menaçant et idéalement placé. Les guitares jouent dans un registre granuleux et vrombissant tout en retenu. Elles ne lâchent que rarement la bride préférant l’abattement au combat. Dépressif cet album l’est assurément. Revok essaye de ne pas jouer contre nature. Les gaziers ont suffisamment de kilomètres à leurs compteurs respectifs (ex membres de Gameness, Seanews, Belle Epoque) pour ne pas tomber dans les pièges du rabachage ou du clin d’oeil aux références évidentes. Si on veut cet opus tend à s’adresser autant aux aficionados du « panopticon » d’Isis, d’un Kylesa introspectif, d’un Baroness qui se calmerait sur la came, ou du Tool des grands jours qui passerait son temps à écouter en boucle Joy Division ?? Pour certains d’entre vous, l’écart musical entre ces deux dernières formations est peut être grand (trop ou pas assez ?) mais un évident « esprit commun » plane sur l’opus des parigos. Vous l’avez compris on ne rigole pas des masses mais ça vous deviez vous y attendre. Revok signe là un album qui se découvre avec le temps, dont les écoutes répétées ne font que le bonifier. Pour moi, un bon disque tout simplement ! http://www.revok.org http://www.rejuvenationrecords.com