PUNK PLANET no 60 Code: PP60, Price: $3.95, à chercher dans les bons mailorders HC/Punk.

PUNK PLANET no 60

J-ai jamais aimé Punk planet. Depuis les premiers numéros ramenés des states en 92, j-ai toujours trouvé la mise en page minable, les articles sans grande consistance et toujours en retard de dix ans, et les sujets toujours aussi post-modernes et pseudo-situ à fond. Bref, punk planet n-était vraiment pas de ma planète et je ne me suis jamais reconnu dans leur « punk ». Sûrement trop « petit bourgeois » et en arrière train de toute la vraie scène punk internationale. No rules! Pour en finir, cela m-a toujours fait pensé à un magazine branché genre wire ou même les inrockuptibles pourtant bien corruptibles. Je ne sais pas ce qui ne m-empêche pas de l-acheter de temps en temps. J-espère juste qu-ils vont changer? J-espère juste entrevoir une once d-intelligence dans leurs pages. Quelques choses de vraiment neuf, de vraiment révolutionnaire, un texte qui va changer mon opinion sur la majorité de la scène punk nordus : pop, émo à la epitath, noidea, etc. Bref, j-ai donc acheté le dernier numéro de mars-avril 2004. Belle couverture et beau titre : le compte à rebours de Bush est enclenché, etc, et punk planet publie un « guidebook for a new tomorrow! The time is now! ». Bon, voyons de plus près tout cela : pas très intéressant, comment cuisiner, comment devenir punk, et une page sur le punk latinos in chicago, etc. Puis patratras. Je tombe sur un article d-Emmanuel Madan, musicien expérimental de Montréal (sans pseudo, quelle intelligence!) intitulé The war at home. Dans cet article, Emmanuel Madan décrit et rend compte de la situation des Algériens, sans statut permanent, au Québec. Il publie une entrevue de Mohamed Cherfi, le responsable de ce regroupement de « sans papiers ». L-entrevue est intéressante et rend bien compte des problèmes que rencontrent les Algériens ­pas, tous certains- qui tentent d-échapper à la « guerre » dans leur -pays- colonisé. Il faut dire que les relations canadiennes, québécoises, françaises et algériennes se portent toujours aussi bien sans grand respect pour les droits élémentaires de l-homme. Je sais de quoi je parle. Étrangement, Mohamed Cherfi vient de se réfugier dans une église-sanctuaire à Québec. Pour la première fois, dans ce domaine, la police de Qébec vient de l-arrêter dans l-église en vertu d-un bris de conditionnelle, et le livrer à Immigration Canada, qui va à son tour le livrer aux autorités us pour l-expulser vers l-Algérie. Mohamed Cherfi peut se considérer comme un homme mort. Bravo qui? Merci qui? Fabrice http://www.punkplanet.com