AGORAPHOBIC NOSEBLEED Apartement 213 Domestic Powerviolence Relapse 2007

AGORAPHOBIC NOSEBLEED_Apartement 213_Domestic Powerviolence

Non, je ne pensais pas reparler d’Agoraphobic Nosebleed un jour… Pas que leur musique m’ait un jour vraiment déçu, mais plutôt parce que leur humour (de merde ?) commençait à me les gonfler… Homophobic Nosebleed semblait l’irrémédiable maladie de sir Hull… Ca m’avait l’air d’être ce genre de métalleux incapables de se remettre en question, et affolé à la moindre chute de testostérone… Question musique, sans que ça me lasse, ça ne m’apportait plus non plus la moindre surprise depuis belle lurette – ma dernière claque restait Frozen corpse Stuffed with Dope. Et puis voilà que sort – entre autres (parce qu’ils sont productifs en ce moment) – ce split avec Apartement 213… Et là, je dois carrément avouer que je me suis demandé si c’était bien encore au même groupe qu’on avait affaire ! Putain ! Tout a changé ! ! ! De la durée des morceaux au chant, au son, aux programmations. Et au tempo !… Seulement trois morceaux, mais de vraies tueries ! Et le plus difficile à accepter, c’est que c’est Relapse qui sort ça ! Alors que jusque là Agoraphobic Nosebleed avait donné l’impression d’avoir composé dans l’urgence, la nonchalance ou des crises de débilité sans lendemain, les voici qui pondent des compos super travaillées, gavées de détails, et même sérieuses pour ne pas dire sombres !.. Et efficaces, bordel ! Ca a ralenti, on jurerait qu’il y a deux basses et plus de gratte (avec un son qui n’a jamais été aussi bon – enfin une saturation qui a un bon grain !), ça sonne power violence vieille époque, lourd à souhait plutôt que pris dans une avalanche de blast beats, voire carrément sludge par moments… pas très loin de Man is the Bastard, mais avec un côté super fouillé… Pas de doute, ce changement de tempo révèle vraiment une facette intéressante du groupe… Les programmations sont monstrueuses – electro le temps d’installer une ambiance, et le plus souvent réalistes… Des programmations tellement minutieuses et organiques qu’on en oublierait la BAR… Une fois n’est pas coutume, c’est Steve Makita (chanteur d’Apartment 213) qui a pris le micro… dans des gants de boxe, évidemment ! Les backing voccals (assurés par A.N.) apportent un mouvement plus imprévisible, presque chaotique aux compos, et font de cette triade un sans faute. Pour moi, ça ne fait pas de doute : ce sont les morceaux les plus personnels, originaux et aboutis d’Agoraphobic Nosebleed. Un album sur la même formule, et je serais aux anges ! Avec Apartement 213 (des vieux de la vieille, rappelons-le pour les plus jeunes), le tempo accélère… On a affaire à un grind power violence beaucoup plus classique un peu façon Benumb, mais qui succède aux morceaux d’Agoraphobic Nosebleed de façon cohérente (avec le même chanteur sur les deux groupe, c’est un peu obligé). Ca blaste la plupart du temps (et pas qu’à moitié !), ça ralenti parfois jusqu’à rappeler Grief, d’autres fois c’est du mid tempo qui groove, c’est toujours de la grosse voix de bulldog, c’est bien foutu, efficace… Rien à rajouter. Un split qui vaut vraiment qu’on lui jette quelques pièces, et pas par pitié ! http://www.agoraphobicnosebleed.com http://www.relapse.com