Last Days, Cobra noir, Holy Mountain Montréal, 8 avril, 6 dollars Zoobizarre
Ce concert est annoncé depuis 6 mois, je crois bien. Je dirais pas depuis le retour de tournée du Cobra Noir mais presque. Leur tournée a croisé celle des Floridiens de la Montagne sacrée (et oui y a des montagnes en Floride !) et finalement du label No Idea de Floride. Je suis allé à reculons à ce concert. Plein d’à-prioris, de jugements définitifs et –faut bien le dire- totalement stupides. J’avais jamais mis les pieds dans le Zoobizarre à Montréal (ni à Bordeaux d’ailleurs d’où ils sont originaires). Cela me faisait chier de voir un truc transposé directement de France avec toute la mentalité. J’avais peur d’un truc non pas de maudits franchouilles mais plutôt un truc de branchouille mes couilles super hype. Le truc surfait, hype, frime et poseur qui me déplait au plus point. Bref. La cave du Zoobizarre (qui ressemble au Caveau à Poitiers) est une cave voutée, deux espaces et un bar le long. La cave est située au premier étage d’un batiment des Promenades St Hubert, un des nombreux désastres architecturaux montréalais. Mais, bon, la place au final s’avère sympa, petite et donc mélangeuse. Ce qui fait son charme finalement. Impossible de ne pas se croiser trente fois et impossible de ne pas se parler. Donc génial car très rare à Montréal de se mélanger et de se parler. Super.Enfin, salle comble, public tassé et bien serré. Ah c’est bien cool. Petite scène aussi, les musicos s’entassent difficilement et vaut mieux pas ne pas dépasser le mètre soixante dix…Premier set : Last Days, avec un (ou deux?) ancien Ballast. En tout cas, la frange plus hardcore-punk direct. Je les ai déjà vu pas mal de fois. Mais là, c’est plus carré, plus rentre dedans, plus efficace à la Tragedy. Le set est plus rodé et plus intéressant. À surveiller de près. Puis, vient le tour du Cobra Noir qui se fait désirer, le input est output, et blablabla. Ronronements des amplis, puis c’est parti avec le nouveau bassiste. Le micro saute de temps en temps, on entend pas ceci et cela. Et pourtant le mur du son est bien là, avec encore plus de dureté. Un côté black flag 82. Excellent. Tout l’album y passe. Tant mieux. Album soit dit en passant qui ne quitte pas mes oreilles. Enfin tout cela pour dire qu’ils supportent la tournée de Holy Mountain au Québec (comme ceux ci l’ont fait en Floride l’été dernier). On annonce même un split ep cobra noir/ holy mountain pour bientôt.Holy Mountain ? Je vous en ai pas causé. Chris et d’autres me disaient que c’était vraiment un très bon groupe. Hélas, leur premier cd m’a laissé totalement de marbre et même sacrément sceptique quand à la réputation du Holy Mountain autant musicalement que pour les paroles. Alors plutôt que de descendre l’album et le groupe par la même occasion, j’ai rien écrit. Mis sur la glace la Floride au sommet de la montagne sacrée ?! Et bien m’en a pris car sur scène, Holy Mountains excelle et c’est une grosse machine hardcore très forte. Inutile de donner des références. C’est une référence. http://www.cobranoir.org/ http://www.zoobizarre.org