KOURGANE Jeudi 9 Avril 2009 Spoutnik Bar / Nantes

KOURGANE Jeudi 9 Avril 2009

Me vla donc parti pour le Spoutnik, avec cette véritable envie d-aller dans le bar de Loic, sans tambour ni trompette, avec le goût de la découverte en concert de LA musique la plus écoutée pour moi depuis ce début d-année. Je parle du second disque de l-actuelle formation de KOURGANE (après conversation avec Fréderic Jouanlong, le tout premier enregistrement n-est plus de mise puisque le personnel n-est plus le même... « heavy » est donc le second disque des palois...) Le Spoutnik a ceci de particuliers, c-est qu-il entretient (je dis bien « entretient » comme on entretient sa rombière) des gens qui n-attendent rien de toi, de la musique, ni de personne. Un vrai SERGIO LEONE quand tu ne connais pas. Donc, une fois n-est pas coutume, Kourgane, pour ainsi dire, peu ou pas grand monde ne connaissait dans le bar, encore que, direct à mon arrivée, Loic de m-alpaguer - j-aime pas la faune que ca rameute-... tu vois quoi, la hype... Ok, effectivement, je vois, mais bon, moi, je taille devant, sortie d-appareil photo pour de la vidéo pas convaincante (comme me dira Jérome le batteur, ca fait des souvenirs...). Donc, me voilà fourguer avec mes habituels acolytes de soirée, toujours en demande de matière brute à se mettre dans la tête. Et là, ca part en goguette. Tendu du nibard, au départ, les filles sont attirées (c-est la différence entre Rennes et Nantes... à Rennes, c-est vieux, sale et méchant et tu connais tout le monde, à Nantes, tu connais personne et çà sent bon... sauf au Spoutnik la plupart du temps ;-) ). KOURGANE commence. Étonnamment, on sent un truc détendu, un plaisir fou de jouer, le guitariste baryton de sautiller sur place, tout propret, le batteur, toute moustache dehors, bat droit et sans fioriture, le guitariste rythme ses plans parfois comme Andy Moor le faisait à une époque, Le chant se dessape rapidement, élucubrations éructées sauvagement, posément, en tordant les dires, les deux albums sont au plat, une pédale d-effet MIDI posée au pied. Ca cherche, on sent que ça cherche chez Joualong, on sent que les projets ne sont pas que rock, on sent qu-il sait que c-est sa force, on sent qu-il a l-intérêt du corps, qu-il a un quelque chose du théatre, on sent qu-il vient du rock aussi, qu-il travaille du MINTON, qu-il a (eu ?) un attrait pour les plans à la Mike Patton. L-humeur est tendue, effet massue, compresse à qui mieux mieux, tout y passe, entre les blagues, les silences, les coups de bambou, les baguettes tordues et (ce que je préfère parfois) les gens qui passent entre le bassiste et le batteur pour atteindre les WC. vidéo à l-appui (ok on voit rien mais si je vous le dis, vous me croyez ok ?). Concert rageant par des gens qui savent où ils sont et dans quel milieu ils vivent. Ils ne sont plus jeunes et ont laissé leur égo à Pau (voire ailleurs...). Des gens gentils, un groupe superbe et une aura qui laisse des traces. Ou en tout cas, je l-espère... http://www.myspace.com/kourgane http://www.myspace.com/spoutnikbar