COILGUNS odd love (Hummus Records 2024)

Nouvel album des Suisses avec ce 'odd love' visiblement écrit à l'initiative du guitariste Jonathan Nido pendant le confinement COVID au printemps 2020. Retour au rock noise suisse, j'aime bien, mais pas tout. COILGUNS c'est une sorte de mix entre REFUSED, AT THE DRIVE IN, MCLUSKY et des choses plus HC à la CONVERGE ('Generic Skincare'). Comme en concert, COILGUNS sait mixer toutes ces influences et cherche à bien rester en dehors de tout cliché même si on n'échappera pas justement  aux clichés du style... Cette identité propre est intéressante pour un groupe qui sait mixer la grandiloquence, le rock noise décalé et un certaine dose de Hard Core. La voix de Louis LUCKER est vraiment très réussie et les idées fusent, par exemple sur ce morceau avec les sifflements 'placehoders'. 

Et puis il y a ce son de ce nouveau COILGUNS qui touche quelque chose d'autre dans leur discographie. Un enregistrement issu de deux sessions sous la direction de Scott Evans (Sumac, Ghoul) à Ocean Sound Recording situé sur une plage paradisiaque sur l’île norvégienne de Giske. Vous avez bien raison les mecs de ne pas vous faire chier. Par contre, ne venez pas nous faire la morale hein... Oui, je répète, ce sont bien les mélodies de voix de Louis LUCKER qui marquent COILGUNS, le synthé sort peut être des banques sons un peu vieillottes mais c'est un bon contre pied pour ne pas tomber dans le lot des groupes testostéronés. D'ailleurs c'est étonnant comme la mélodie de voix de 'Generic Skincare' me rappelle un morceau de DEVENDRA BANHART. Le gars a vraiment toute une panoplie de cordes à son jeu et ce n'est pas pour me déplaire.  

'the wind to wash the pair ' en dernière partie de l'album touche à autre chose. Et cette fin de disque (les 3 derniers morceaux quand même) ne laisse rien augurer de bon pour la suite, c'est trop pour moi,  'bunker vault' et cette fin n'auraient pas dû exister, j'ai décidé de l'oublier et d'en rester à un bon disque dans ce style... Avis aux amateurs...