Du « cain cain », c’est reparti… « Guitar free », ca fait du bien… Celui là sort tout droit des étagères de 5 rue Christine (HELLA blah blah…). Interessant, projet solo batterie / boite à rythme / voix / Midi… Sorte de hip hop soft avec des accointances sérieuses avec le post rock barré de chez 5RC. Le type est bavard, la rythmique soft pas franchement recherchée.

Je suis fan de PROGRAMME, je l’ai su il n’y a pas longtemps, en bagnole, en slip et en train de me curer le nez... Ce disque est un apparté ou un excès de plus dans la courte vie de l’ancien DIABOLOGUM Arnaud MICHNIAK à la parole toujours aussi politisée et à l’ouie de plus en plus attirée par l’univers classique des cordes du (très électroacousticien) Damien BETOUS. Pour l’histoire, ce disque est une « commande » de France Culture et s’incrit quelque part comme un projet parallèle à PROGRAMME.

Le lyonnais est fier, le lyonnais le vaut bien, ceux de DOPPLER en tout cas, ceux qu’on entend au loin et qui repartent sans rien dire mais qui ont mis leur petite graine juste la où il faut pour qu’on s’en souvienne. Des gens fins, sachant très bien mêler leurs nombreuses influences, sachant très bien quand donner de la voix et sussurer loins des tracas. Cette nouvelle cuvée de salopards vaut son pesant de galipettes : guitares en arpèges, savant mélange de boucles et de bruits retors, sauvagerie moderne pour jeunes gens ambitieux.

On le voyait venir l’ami Yann Le Fur sur la fin de The Flying Worker…il était de plus en plus collé à son synthé plutôt qu’à sa basse. Toujours exilé dans le bordelais, le breton a franchi le cap et a monté avec son amie Marion un duo de choc ; The Secret Club…à savoir une sorte de cold wave tendue, froide, légèrement dansante. Aux premières écoutes j’ai tout de suite pensé à the Vanishing sous prozac…c’est un brin réducteur j’avoue mais si ça peut vous mette sur une voie ? ?

Powell est un quatuor qui vient de Le Mans. On y retrouve Dimitri qui jouait par le passé dans Fight Da Sukas, un groupe du cru que les moins de vingt cinq ans ne peuvent connaître. Tout ça pour dire que Powell sont de vieux briscards de la scène indé, une scène qu’ils suivent et apprécient depuis de longues années déjà. Cette expérience on la ressent dans cet Ep à travers une réelle « maîtrise » de l’écriture et du son qui du coup n-est pas le fruit du hasard.

Il faut toujours se méfier des dream teams… Mais si Venomous Concept est la réunion de membres de Napalm Death (spécialisés depuis longtemps dans les projets parallèles), des Melvins, de Brutal Truth, etc., sa musique donne largement tort à la méfiance : rien à voir avec le grind death surfait des pénibles Lock-up (dans lequel jouent aussi Herrera et Shane Embury). C’est un album de grind, oui, mais façon punk, pas metal. Un vrai retour aux sources.

Moon est un groupe sur lequel il est difficile de trouver des informations, et dont il est guère plus facile de trouver les disques. On ne peut les taxer d’aucune démarche commerciale : pas de promo, pas de vraie distribution… et ils revendiquent leur appartenance à la « French no Audience ». Mais on les voit tout de même apparaître de temps à autre sur des compilations (« Parametric Qfg : a compilation », « Robots and electronic brains ») et récemment ils se sont offert le luxe de bosser un titre avec les Telescopes. Première approche ? La pochette : assez moche, il faut bien le dire.

Ce split se présente sous la forme d’un double CD (2 CDs de 8 cm) au visuel pour le moins sommaire. Impossible de savoir qui joue dans quoi, pas possible de connaître les paroles, rien. On ne connaît que les initiales des invités de Fast Forward. Pour T-Cells, c’est pire. Fast Forward rappelle inévitablement les mythiques Devo. Par la musique, par les paroles (Ce que je comprends de « Race Relations » me rappelle « Mongoloid »), par la façon d’être subversif, et parce que les Fast Forward sont masqués.

Rares sont les artistes français à avoir eu la chance d’être reconnus par de grands labels, « cultes » je veux dire. Ihan est de ceux-là. Mais malheureusement sa discographie est plutôt sommaire. Cet album, un titre sur une compilation Clicks + Cuts (tout de même aux côtés de Pansonic, Alva Noto, Pole, Goem et Kid 606), un titre (excellent) sur le premier volume du Noise Research Program, et… c’est tout. Comment situer cet album ? On ne serait pas loin de Pansonic et Alva Noto, ou encore de Plastikman.

Quelques traductions feront office d’introduction. Le nom du groupe ? Sainte Molaire. Le titre du mini ? « Toute la dent, rien que la dent… ». Le format est tout aussi délirant : deux CDs 8 cm dans une pochette cartonnée. L’artwork va dans le même sens : la pochette consiste en un collage tout pourri : un coq et une molaire sur fond de nébuleuse. Ça doit être un message philosophique : la petitesse de la dent face à l’infiniment grand. Bon, et les zicos ? Des dentistes qui portent le masque chirurgical. Masqués, donc ?