HOLY MOLAR The Whole tooth, and nothing but the tooth… Three One G. – 2002

HOLY MOLAR The Whole tooth, and nothing but the tooth…

Quelques traductions feront office d’introduction. Le nom du groupe ? Sainte Molaire. Le titre du mini ? « Toute la dent, rien que la dent… ». Le format est tout aussi délirant : deux CDs 8 cm dans une pochette cartonnée. L’artwork va dans le même sens : la pochette consiste en un collage tout pourri : un coq et une molaire sur fond de nébuleuse. Ça doit être un message philosophique : la petitesse de la dent face à l’infiniment grand. Bon, et les zicos ? Des dentistes qui portent le masque chirurgical. Masqués, donc ? Tiens, ça me rappelle quelques groupes… The Residents, Devo, The Locust… Et comme par hasard, y’a justement Justin Pearson de The Locust à la basse… Pourquoi deux disques ? Pour séparer la partie live de la partie studio… Le premier disque est celui du live. Et quel son pour un live ! Presque le même que celui de la partie studio (ce dernier est peut-être même un peu moins bon)… Impossible de pas être mort de rire en écoutant la partie live… et son faux public (à un moment il y a même une altercation entre le groupe et le public) de copains réunis en studio. Musicalement, la formule est à-peu-près la même que celle de The Locust. Une espèce de hardcore californien bourrin accompagné de claviers vintage assez souvent aussi véloces que le guitares. La voix est presque la même que chez les sauterelles, pareil pour les compos, etc. Sauf que c’est moins dense que The Locust, moins technique, que le son est plus propre, que c’est beaucoup plus facile d’accès. Difficile de ne pas considérer ce groupe comme un sous-Locust parodique et récréatif. On est même à la limite de la private joke (voir l’intro au clavier de « Deep C Odyssey » : « pouet, pouet, pouet » - façon dessin animé des années 80). Un peu comme si tout ce que ne pouvaient pas s’autoriser The Locust était ici la règle. Si le côté parodique prédomine, ce disque n’est pas mauvais pour autant. Les « Dungeons and Drag Queens » sont même des titres excellents, dignes du meilleur Locust. La seule chose qui me gène, c’est qu’il a des airs de produit préfabriqué, qu’il me paraît un poil opportuniste. http://www.threeoneg.com