-Non à L-OMC, Non à l-AGCS-, couverture rouge et noire, le militantisme est toujours à l-honneur du méga bi/trimestriel dédié aux musiques expérimentales ! Un numéro marqué par des réactions et autres papiers concernant la mise en cause du statut de l-intermittence et de la politique générale anti sociale du gouvernement RAFFARIN. Réflexion sur l-art, l-éducation, etc... A lire aussi une interview de TOSHIJI MIKAWA de INCAPACITANTS et les habituels articles, chroniques et autres droits de réponses qui font le plaisir de lecture du fanzine.

Vive la Peste, qu-on baptise les Rats! Métal Urbain, tournée nord-américaine 2003 Hum. Sombrer dans la nécro-nostalgie des groupes passés en les voyant absolument en concert en vivant environ trente années plus tard. Si on pouvait ressuciter Elvis et le faire remonter sur scène? En 1987, j-ai eu la chance de voir 999 et les vibrators au Klubfoot à Londres. De retour en France, je revendais mes disques de la plupart des groupes punk anglais.

Après un premier album ébourriffant sur les pas de Kurt ou Shotmaker en plus noise, une tournée française à l’automne 2002 qui laissait entrevoir l’évolution musicale du quatuor, voici un 7’’ qui nous permettra de patienter d’ici le second album prévu courant 2004. « ken and barbie » confirme le virage « arty catchy » entrevu en concert. On est déronavent plus proche de certains morceaux d’Oliver Twist voir de Les Savy Fav que de leurs compatriotes de Kurt. « super friends are made of gold » ne dément pas ce qui vient d’être écrit précédemment. Bien au contraire… ce 7’’ est excellent !

Avant de prendre quelques mois de repos ( ? ?) bien mérité…the Robocop Kraus nous revient par l’intermédiaire de ce Ep. Si « fake boys » est loin d’être ma chanson préférée du dernier album des Allemands, les deux inédits qui l’accompagnent sur la face A méritent à eux seuls l’achat de ce disque. Dans le registre de « living with other people » (album diversement apprécié à sa sortie…et pourtant il est énorme ! !

Avec un line up pareil (membres de Botch, Killsadie, Melvins…), These Arms Are Snakes suscite la curiosité…c’est déjà ça ! Ces cinq titres proposent un post hardcore heavy, dissonant et tendu qui ne joue pas sur les clichés d’usage. Ce quintet de vedettes joue une musique toujours sur la brèche qui sait s’aventurer sur des terrains musicaux propices aux dangers de toutes sortes.

The Kinison plante le décor à l’aide d’un « hey hey hey » nerveux et entraînant. Sur ce Ep, on a droit à une sorte d’émo rock avec un soupçon de core, dans la veine développée par At the drive in. L’héritage de Fugazi et d’une bonne partie de la scène DC du début des années 90 est palpable. The Kinison tire son épingle du jeu grâce à des clins d’œil appuyés à un certain hard rock des années 80 (Judas Priest, Kiss…) très audible, tout particulièrement lors des miaulements de chatons en rut ! ?

Un joli 45t tout noir, une face, balle dans la gueule, ca commence moitié free, un larsen, une rythmique déglinguée, puis le rock arrive, ca sonne un peu new wave, c-est d-époque, bonne mélodie... C-est vrai qu-en fermant les yeux on s-y croirait dans les passages chantés... i-m not going to die, c-est encore le rêve d-adolescent, d-autres auraient dit i wanna be adored... Néanmoins, pour ceux là, on sent comme une sorte de POSTER CHILDREN SONIC YOUTHisé à mort... L-amour de la distorsion et du rock sans le côté expérimental bruitiste de SONIC YOUTH...

A peine les premières notes jouées, Chevreuil frétille par l’intermédiaire d’une rythmique sourde mais puissante… quand soudain, la guitare fait chavirer le sort de la composition du commando sonique. La surprise du chef c’est cette seconde guitare qui appuie les riffs tranchants de la première. Chevreuil a pour l’occasion embauché un nouveau disciple afin de pousser plus loin leur math rock de plus en plus noise et c’est tant mieux. Une bonne régalade qui tire son épingle du jeu entre Shellac et Storm and Stress…avec cette petite touche perso toujours bienvenue.

RONIN est italien et s-inscrit dans la droite lignée de tous les groupes influencés par la magie des guitares de Marc RIBOT. Un disque matinal où l-ambience propre et endormie rivalise de calme avec l-humeur tout à coup dévergondée de ces envolées judéo cabaret. On pense aussi bien à PASCAL COMELADE qu-à CALEXICO, MARC RIBOT ou NINO ROTA. Une pop éclopée à base d-accordéon et de guitare où tous les démons de la nuit s-évacuent sans machette ni clairon.

ELLIOTT SHARP traine dans les milieux free depuis des lustres, faisant ici ou là des embardées sur le bas côté rock de la musique... Le type a un carnet d-adresse gros comme ça (rien qu-à savourer le double cd -STATE OF THE UNION- de 1996 (sur atavistic... réédition de 1982 sur ZOAR)) et s-est accoquiné depuis la fin des années 70 avec des gens aussi talentueux que FRED FRITH ou JOHN ZORN s-il faut parler de grosses pointures... Mais ELLIOTT SHARP aime aussi s-amuser seul, guitariste de renom, c-est aussi quelqu-un qui joue du trombone ou de la clarinette dans ses disques en solo...