CAREER SUICIDE, YOUSSOUF TODAY, GET LOST, STRONG AS TEN La Miroiterie, Paris, le 25/02/06

Après un vendredi de repos bien mérité à Poitiers city, me voilà reparti sur les routes de France, direction Paris pour une journée semi-marathon, car pas moins de dix groupes au programme dans trois endroits différents ! On commence par la Miroiterie dès trois heures de l’après midi. Ce joli squat perché dans le 11ème arrondissement de Paris voit défiler depuis plusieurs mois déjà la crème de la « scène » punk rock internationale. Ce samedi c’est Career Suicide qui fait les frais de la tête d’affiche. Ils sont programmés le même jour en soirée… à Lille ! !

CAVE IN PELICAN / BIOCIDE 23/02/06 Le confort Moderne, Poitiers

Si j’ai réussi à rater la première tournée européenne de Pelican je me suis organisé pour ne pas louper le coche cette fois ci. Cela tombe bien les gars de Chicago passent par Poitiers ce qui permettra de débuter mon long week-end concerts de la plus belle des façons. Du moins je l’espère. Environ 300 personnes se sont données rendez-vous au Confort Moderne pour cette jolie affiche. La soirée commence par le rock fusion funk métal de Biocide. Dès le deuxième morceau j’ai un peu de mal à comprendre là où ils veulent en venir. Faith No More, Mister Bungle, Red Hot ?

MARY POPPERS s/t Cd SK Records 2005

MARY POPPERS s/t

Je ne sais pas combien de groupes se sont appelés MARY POPPERS dans l-histoire du rock mais je pense qu-il doit y en avoir un énorme paquet. C-est fou non ? Ben non. MARY POPPERS est lyonnais, signature SK, -wrock n woll- caché derrière la braguette. On les avait découverts via le premier volume des splits « les 12 salopards » il y a bien un an, on les revoit aujourd-hui pour leur premier album. Un facon de jouer de la guitare des plus interessantes à mes oreilles, ce rapport osbédé pour la différence et cette manière de faire qui n-est pas sans rappeler les excellents ARAB ON RADAR.

BLACK OX ORKESTAR nisht azoy cd constellation records 2006

BLACK OX ORKESTAR nisht azoy

On les a découverts par ce premier album «ver tantz? » chez Constellation il y a 2 ans. Complaintes Klezmer sans son côté festif, ca me va très bien, le cul bien moulé, de longues jambes sur lesquelles bien se reposer, bref, c-est du tout bon, c-est du joli et de la bonne couture artisanale. Ce nouveau disque lorgne vers les mêmes ambiances, peut être encore plus nostalgiques dans le côté Klezmer, moins rythmiques on va dire. On pense bien évidemment à toute à la troupe de ZORN sur « Bar Kokhba » ou à KLETKA RED et à SOYBELMAN pour le timbre de voix.

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KHANATE Capture & Release CD Hydra Head Records 2005

KHANATE Capture & Release

Khanate (prononcez Con-eight, et plus Canette ni Kanaté, s.v.p. – c’est marqué sur le site du groupe) n’est pas un groupe sur lequel on a envie de sortir des blagues. Ce n’est d’ailleurs pas le genre de groupe qu’on écoute quand on a envie de rire – ou alors ça passe à peu près de suite après la mise en route du CD. J’ai souvent essayé. Si vous connaissez déjà un album de Khanate, ne vous attendez pas trouver autre chose ici. Tant mieux : Khanate maitrise son sujet comme un roi, tellement bien qu’on pourrait en redemander pour longtemps encore. Toujours aussi lourd.

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SUNN O))) Black One CD Southern Lord 2005

SUNN O))) Black One

On l’attendait, cet album… On ne savait pas à quoi s’attendre, mais à du très bon prévoyait-on. Après tout, SunnO))) avait accédé au statut de groupe culte en un temps record, et n’avait jamais démenti sa réputation… Du moins pas encore. Car ce nouvel album est décevant. Pourquoi le chroniquer alors ? Pour faire un sort à quelques conneries lues à droite et à gauche : « SunnO))) est trop metal sur cet album ». Oui, mais ça a toujours été un groupe de metal ! Sans batterie voilà tout, et expérimental. « SunnO))), quel foutage de gueule ! C’est du bruit !

MONARCH Hell CD Throne Records / Solitude Records / Ninja Tuning / Chimères 2005

MONARCH Hell

Souvenez-vous (je peux, je commence à me faire vieux…). Il y a une quinzaine d’années : le premier album de Paradise Lost, des groupes comme My Dying Bride, Anathema… C’était le premier revival du Doom… Mais personne dans la scène hardcore (au sens large, hein) n’aurait osé dire qu’il écoutait ça. C’était ringard – je m’en souviens.

LOS PLANETOS DEL AGUA Too many Bricks and not enough sea cd Antenna Records 2001

LOS PLANETOS DEL AGUA Too many Bricks and not enough sea

Comment le dire plus simplement? Los Planetos del Agua jouent du post rock. Un peu à la Mogwai. Avec ce son de guitare électrique clair, chaud, brillant – caractéristique – ; une batterie douce, parfois jazzy ; une voix douce elle aussi, timide. Mais Los Planetos del Agua ont aussi ce je-ne-sais-quoi qui fait toute la différence. Un je-ne-sais-quoi peut-être baroque, ces arrangements tout de cuivre vêtus (et qui rappellent inévitablement les Telescopes) ? Ou peut-être cette touche psychédélique qui tient à quelques effets tournants (mais qui ne prennent jamais la tête) ?

THE TELESCOPES ##4 cd Antenna Records 2005

THE TELESCOPES ##4

Il était une fois les Telescopes. C’était un groupe connu de tous et respecté des plus grands. Cheree Records, Creation Records, Peel Sessions… C’était à la fin des années 80, l’essor de l’indie british (My Bloody Valentine, Jesus & the Mary Chain, Spacemen3). Puis, plus tard, il eut un long silence. Une absence. Et ce retour, improbable. Drone, pop, psychedelic, indie, indus, expérimental… The Telescopes, c’est un peu de tout ça. Mais pris dans beaucoup de respiration, de vie, d’atmosphère, avec une grande mais fausse simplicité. C’est un peu de tout ça, et ça change à chaque écoute.

RISE AND FALL into oblivion cd Reflections Records 2005

RISE AND FALL into oblivion

Les Belges de Rise and Fall annonce la couleur lorsque leur label déclare que le groupe joue du « punk métal ». Il y a du vrai dans cet auto référencement. A l’écoute de ce deuxième album on peut facilement croire que les gaziers ont grandi en s’injectant à haute dose les galettes de Cro Mags, Entombed, Integrity, Motorhead, Discharge, etc…Le résultat est presque à la hauteur des noms précités même si le côté gras d’un métal pas forcément du meilleur tonneau rajoute une touche de maladresse qui à quelques reprises amoindri l’impact de ce bulldozer musical.