Palpable sur leur premier album “Canada songs” sorti en 2003, les Daughters avaient déjà cette volonté de ne pas « faire » comme les autres. A savoir ne pas tomber dans le panneau de la surenchère « grind math métal » du moment. Cette envie d’ évolution était déjà très perceptible entre le 7’’ et le premier long effort. C’est encore plus vrai sur « hell songs ». Ces dix nouveaux titres vont carrément plus loin, beaucoup loin dans un univers noise core carrément toqué du ciboulot.

Atypique Cortez l’est assurément. Formé en 2001, ce trio suisse qui comprend une batterie, un chanteur et une seule guitare, s’essaye à repousser les limites d’un genre ( ?)…et ils y arrivent, les bougres ! Le combo joue une sorte de post hardcore aux limites du sludge, de la noise, et du chaos core ? ! Et en l’espace de trois morceaux dont deux de plus de sept minutes, Cortez pose les bases d’une musique qui prend un élan rarement entendu dernièrement. La configuration du groupe semble permettre au combo une réelle liberté de ton.

Back from the graves ! On les croyait perdus à jamais, engloutis sous des tonnes et des tonnes de poussières... Et non, ces CRAW là ont pris quelques rides mais sont de retour sur le très en vogue HYDRAHEAD RECORDS ! Leurs concerts dans les années 90 en ont fait des mythes, c-était l-époque où DAZZLING KILLMEN et CRAW se battaient en duel à grands renforts de mélodies et de complications rythmiques dignes des techniques chirurgicales de pointe ! Et CRAW réussissait l-amalgame de la mélodie et du rythme comme jamais on avait entendu alors !

SICBAY est le nouveau groupe de Nick SAKES, personnage haut en couleur qui a commencé la musique à une trentaine d-années pour former les désormais mythiques DAZZLING KILLMEN, héros indétronables de toute la frange Noise de chez SKIN GRAFT des années 90 ! Les Dazzling sont morts comme beaucoup mais la musique retient déjà leurs noms... ils font parti de l-histoire voilà tout ! Ce SAKES à piles de chanteur s-en sort quand même dans les plus beaux apparats...

Présenté dans un joli digipack cartonné, le premier effort discographique de Jakuzi’s Attempt risque d’exciter les oreilles des amateurs de Botch, Lack, Shikari, Groundwork, entre autres.

Gameness a laissé aux vestiaires son « hardcore new school » pour de beaux habits « screamo hardcore » pourrait-on dire en guise d’introduction. C’est fait ! Le groupe parisien se fond dans le moule tout en y injectant une petite dose de « métal noise core » bouillant. Quand Yage, Frail, Botch et compagnie se retrouvent dans le même four, la lave est en fusion. Là où s’arrêtent de nombreux groupes du genre actuellement, Gameness saute le pas. Le quintet laisse place à ses influences heavy. La musique devient sombre, presque malsaine. L’ambiance est pesante tout le long du disque.

Ce quatuor de Aix en Provence (je croyais naïvement que la vie était douce et belle dans le sud de la France…) nous arrive avec un premier cd cinq titres qui s-impose comme l-une des meilleur surprise de l-année 2000 dans le genre émo hardcore métalique . Après l-essai raté de Children dans un peu le même style, Romeo met les pendules à l-heure. Ce disque s-ouvre sur sweet decay que n-aurait pas renié le Botch d-avant américan névroso …enfin on est loin de l-original ! !.

ISIS est le groupe de aaron turner, propriétaire du label américain hydrahead records dont la principale caractéristique est de sortir des disques de hard core de qualité ! j-ai même récemment entendu dire qu-ils pensaient créer une sous division consacrée aux musiques expérimentales, électroniques, etc... Bref, il est clair que l-on a affaire ici à des gens dont le goût pour la musique dépasse allègrement toute forme de clichés de styles musicaux : ici on aime la musique dans son entier, c-est classe !

Ce jeune groupe de Toulouse propose son premier EP qui est déjà une chouette carte de visite. En l’espace de six titres qui bastonnent durs Plebeian Grandstand ne mégotte pas sur les riffs chaos, une rage point trop formaté, bien palpable, et une énergie du tonnerre libérée par une prod qui colle tip top au genre. Entre les émancipations des derniers Converge et l’aspect très rock and roll de Drowningman ou Since By Man, Plebeian y rajoute un vrai feeling screamo qui est loin de me déplaire quand il est si bien vu.

Ce jeune groupe de Montpellier possède un membre commun avec « les très en forme » Tantrum... du même bled ! Mais ce qui semble réunir ces deux groupes, c’est une passion commune pour tout ce qui touche à la musique noise, hardcore et métal ! ? Spinning Heads nous sert trois morceaux de haute volée qui font le grand écart entre Botch et le Brazen de « as floods decrease». Les gaziers ont tendance à rajouter une sacrée couche d’humeur noire sur les passages posés à l’aide de riffs plombés. Les quelques accélérations de rythme mettent le feu à la galette.