Voilà déjà bien longtemps que l-on s-est habitué à l-accent du sud des montpellierains ! Déjà habitué à leur amour de la distorsion, ce nouvel album jète la cochonnet encore plus loin ! Fier d-un superbe batteur en plein progrès, amoureux des rythmes syncopés issus du Noise Hard Core (qu-on a pu voir à l-oeuvre sur la dernière tournée du combo dans un superbe concert organisé à l-arrache au Blockhaus DY10 à NANTES), ce trio noise tire frénétiquement sur le gourdin, double la dose d-anisette et nous rassasie en l-espace de 10 morceaux pour la journée !

Déjà chroniqué dans ces pages, les JAKUZI-S ATTEMPT sont de retour dans l-actualité par cet Ep et parcequ-ils tournent en Europe en première partie de ZENI GEVA. Toujours dans la veine Noise Rock Lourd Headbangué à la BOTCH et torturé au screamo. C-est pas du re-sucé non plus. Ils tiennent toujours à ces rythmes Drum n- bass parcimonieusement placés, à cet esprit alambiqué qui pourrait se rapprocher parfois du free si l-on oubliait que le free est souvent trop associé au Jazz. Bref, c-est super bien construit quelque part entre KULARA, BOTCH et MOHA ! Franchement j-en redemande.

Tout comme les excellents Mihai Edrisch, avec qui ils partagent un musicien, le premier disque de Daïtro est une superbe découverte. La tornade musicale des Lyonnais ouvre les débats sur des accords tranchants nous rappelant les tonitruants Läck ou Complete. Puis des sauts d’humeurs dévoilent un jeu d’influences plus précis qui peut évoquer autant Envy que Saetia, voir JR Ewing. Daïtro s’amuse déjà avec une classe certaine de ses sources d’inspirations afin de développer une musique personnelle et très inspirée.

A quelques jours (quelques heures ? ?) du concert de Takaru dans cette bonne vieille ville de Nantes, je me prends par la main pour enfin écrire quelques lignes sur ce disque qui chauffe ma platine depuis pas loin une bonne douzaine de mois. Il était temps ! ? Takaru s’est formé à partir de gaziers gravitant autour et dans les formations de Yaphet Kotto et Funeral Diner. Le quatuor joue un hardcore métallique au feeling bien punk, qui peut faire penser à la rencontre un peu étrange de Uranus et de Botch …en gros, voir en très gros ? !

Dès les premières notes, on lorgne vers NEUROSIS. Ce grain de guitare jeté en pature, ces rythmes lourds transpercants la distorsion du début de morceau, cette voix criant tout son mal être et cette ambiance glacée très proche du dernier disque des américains précités. Le premier album des francais shunte ensuite les styles, raccourcissant le chemin entre BOTCH, YAGE et les vieux BREACH (l-amour sexuel & bestial étant destiné aux premiers).

Quatre ans après le terrible « bastardiser », et d’autres petites galettes entre temps, voici le retour des gars de Genève pour un album d’une intensité musicale rare. En effet Knut a élargi son mur du son. Le métal hard core très personnel du début s’est transformé en une mixture « heavy noise métal » très réussi. On se rapproche de plus en plus de certaines ambiances du dernier Isis (voir Neurosis?!) avec un travail sur la répétition de riffs qui risquent de vous labourer le cerveau.

Trio de l’Est de la France, Membrane sont des vieux de la veille. Ces gars ont été marqués au fer rouge par l’école Amphétamine Noise Reptile (Helmet, Unsane, Hammerhead…) et la scène noise post hardcore française des années 90 (Condense, Portobello Bones, Sleepers, Prohibition…), sans aucun doute… mais pas seulement. En effet Membrane a su se démarquer de ces influences pour aller vers des contrées encore plus obscures depuis le passage dans le nouveau millénaire. Les morceaux sont longs et Membrane en profite pour développer sa machine à vomir des idées noires.

SOFY MAJOR broie du noir. Du sang noir de CLERMONT FERRAND. Le corbeau a les mains pleines de testostérone. Elles dégueulent la vie du Hard core joué dans ce disque. Un Hard core taché du sang du petit Grégory bien connu des lecteurs de Paris Match des années 80. Car c-est bien lui que l-on voit sur la pochette tailladée d-une moitié de sa trogne, et de l-autre du squelette de son hypothétique crâne (signé Gérald Jay et 842 Deschamps. Bravo.). Ambiance. L-objet est magnifique. Double LP, Gatefold comme on dit en bon breton. Double LP moucheté et éclaboussé de taches rouges et noires.

Entre son premier EP sorti sur Deathwish Records et l’album sorti fin 2004 par Jade Tree, Breather Resist a partagé quelques 7’’ avec Suicide Note et Harkonen. On retrouve ces titres sur ce Ep auxquels s’ajoutent les morceaux sortis sur le 7’’ édité par Initial Records. Musicalement on est toujours dans le registre hardcore puissant et pesant, jamais loin de Kiss It Goodbye ou Deadguy. Quand Breather Resist s’amuse un peu avec la structure des chansons dans un certain esprit noise à la AmRep, il est difficile de ne pas évoquer Botch. Mais là s’arrête le rapprochement.