Sixième album pour le fabuleux pianiste de THE NECKS chez l'australien ROOM 40 (Laurence English aux manettes je rappelle). Disque franchement lumineux, hyper varié touchant la délicatesse, la profondeur et une sorte de plénitude apaisée. De fin de vie ? J'espère pas. Comme d'habitude, on baigne dans un océan de sonorités fines, des nappes constantes se mélangent aux cliquetis joueurs, des moteurs aux sons farfelus à la Pierre Bastien chatouillent des notes de piano caressé, des sons atones s'amusent avec des brindilles de spleen déjà vieillissantes.
"Premier des disques de THE NECKS à être réédité en LP" indique le sticker sur la pochette. J'ai mis du temps à apprécier THE NECKS, je m'en suis toujours senti étrangement distant, je ne sais pas pourquoi, vu en concert etc mais non, mon cerveau n'était pas connecté aux leurs. Qu'est ce que ces Australiens ont ils pourtant de si particulier ?
C'est le deuxième album du duo italo-australien où l'on retrouve Chris ABRAHAM au piano* et ALESSANDRO BOSETTI au chant et à l'ordi. BOSETTI est intéressé par la poésie sonore et par le langage dans son côté arty, il triture les voix, les malaxe à l'aide de la souris, ou pas, chante en anglais, en italien et parfois même en français comme sur le dernier titre "la nourriture", un peu dans la lignée de ANNE JAMES CHATON mais avec un côté jazz sacrément prononcé (et aussi bien moins sombre que son comparse de Montpellier**). Ici on parle d'académisme mais d'un académisme dérangeant.
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