Ca fume épais ces temps ci chez le parisien RUMINANCE... après le superbe album de CHEVAL DE FRISE sorti le mois dernier, voici que l-autre duo guitare batterie du label sort son 3ième CD... Alors que le précédent ghetto blaster sonnait tout mou pour tout ce qui touche aux percussions, ces CHEVREUIL là ont compris la leçon et se sont rendu compte qu-il leur fallait du volume et un producteur digne de ce nom pour assouvir leur élan musical !

ROOM 204, nouveau duo nantais pour une sortie tout aussi nantaise sur le label EFFERVESCENCE en coproduction avec KYTHIBONG, asso liée directement au combo... Une Batterie et une Guitare qui empreintent les chemins de traverse du rock calme, où CHEVREUIL et ses rythmiques lourdes / syncopées cohabitent volontier avec une ouverture musicale sacrément étendue dans le spectre sonore ! Ces deux là balancent entre pop et rock plus dur avec un souci de ligne de conduite proche de l-imaginaire post rock !

Les premiers accords ne trompent pas. Dropsonic a une lourde dette envers les combos rock and roll les plus marquants des années 70. Led Zepplin et AC/DC, entre autres. Mais Dropsonic n’est pas un énième groupe de balloche ricain. Le groupe manie avec un réel talent ses influences qui vont de Radiohead (ok computer) à Shellac (1000 hurts) ou Shiner pour faire court. Dropsonic crée une musique très personnelle. Sorte de total grand mix non définitif du rock des trente dernières années.

GORDZ, trio noise parisien, sort enfin son premier mini album ou super maxi, c-est à vous de voir (9t. 20mn.) ! GORDZ, c-est une sorte de super tremblement de terre dont l-épicentre aurait pu se trouver juste sous les locaux de SKIN GRAFT à CHICAGO, mais qui se trouve en réalité bel et bien dans le pays du calendos, juste sous la grincante tour eiffel ! La musique de GORDZ est d-abord basée sur la guitare en distorsion et sur ce quelque chose de déconnade qu-on associerait bien volontiers à ARAB ON RADAR avec qui ils ont partagé une tournée en france à l-automne 2000.

Venu des Etats-Unis et abrité par Rejuvenation, New Brutalism pratique une noise assez ouvertement influencé par Shellac, s-offrant même les services de Robert Weston pour l-enregistrement.

Première démo pour ce trio (guitare, batterie, clarinette) en provenance de Berlin aligne derrière les fûts le gars Gildas de Port Louis (56) vu auparavant chez les parigos de Seanews (rip). En s’exilant dans la capitale allemande le breton a quitté les champs d’un émo punk inspiré pour une noise singulière dans laquelle la présence d’une clarinette n’y est pas pour rien ! En effet l’instrument se positionne à la place de la basse, la profondeur des notes, son jeu moins direct apporte une vraie touche personnelle à cette musique pas si loin d’un Room 204, Dianogah ou d’un Lustre King.

Encore un duo guitare batterie (baritone guitare, 2 bass amp... genre ca sonne lourd comme une vraie basse...), tendance Noise, rock pur jus, qui cherche le rock compliqué (c-est un bien grand mot) mais pas trop pour ne pas effrayer les réacs du style. Certains comme GATECHIEN ou GI JOE se la joue frais et dispo, eux, les anglais de THAT FUCKING TANK (Leeds) je veux dire, sont plutôt du style à faire de la musique sous un vieux tank ayant essuié un terrible TSUNAMI... Assez lourd dans l-ambiance quand même, genre WICKETRAN cherchant la simplicité rock des OXES ou la force de SHELLAC.

JASMINSHOCK est italien et lorgne vers le rock, celui d-ALBINI et de SHELLAC... Grosses basses, rythmiques saccadées, du rock noise d-il y a dix ans avec un son lorgnant vers le post punk... Une fille au chant, ca rappelle HELIOGABLE du début pour rester franco francais... C-est leur deuxième album après -passing complexion- sorti en 2000... une guitare, une basse, une batterie, c-est plutôt bien fait, même compte tenu d-une certaine vieillesse dans la façon de créer les morceaux. Ca aurait pu sortir il y a dix ans mais bon... on se contentera de 2003, c-est déjà pas si mal...

Ce trio canadien n-est autre que les anciens BLAKE, ceux là même qu-on a connus fut un temps avec ce 45t sorti chez SPECTRA SONIC SOUNDS, un disque décalé parmi les groupes de l-époque sur un label lui même empreint d-ouverture musicale (le label du photographe shawn Scallen...) ! Ces ROCKETS RED GLARE arrivent ce coup ci directement avec un premier album (un premier 45 est sorti auparavant chez DIE VENOM en 2001...) toujours influencé par ce côté MATH ROCK mais qui a su rajouter de l-air et de la classe à tout çà !

Quatuor originaire des Vosges, DOLOM fait honneur à sa région, ainsi qu’à l’excellent la bel Downboy Records qui abrite aussi, entre autres groupes de valeur, les DEATH TO PIGS dont je vanterai les mérites ultérieurement ici Sur ce disque, c’est un mix habile et bien dosé, souvent dans une retenue appréciable, entre rock sauvage et jazz presque feutré qui nous est proposé. Un esprit math ou post-rock souffle aussi en certaines occasions, de façon discrète, sur l’ensemble, ce qui ne fait qu’en renforcer l’intérêt.