ERIC CHENAUX s-inscrit dans la droite lignée de la folk expérimentale issue des westerns et des champs lointains des contrées désertiques américaines. Odeurs de chaud dans le banjo, transpiration mouate à la batterie, souffle lent pour l-harmonica atmosphérique. Vous l-aurez compris CHENAUX s-inscrit dans la droite lignée des NEIL YOUNG à l-aura expérimentale, plutôt fumeurs de joints, aux gestes lents et à l-ouverture d-esprit conséquente.

Un joli disque de pop, celle douce et cuisante des fins de soirées d-été. Une odeur de peau assez fraîche, celle des prémices de l-effort automnal, celle qui se rapproche un peu du poivre mais qui rappelle clairement l-âge du bonhomme. 20 piges, 20 petites piges et déjà un split : SEYMOUR, un groupe nantais que j-ai déjà vu en concert en pleine adolescence mais qui ne m-a pas laissé plus de souvenirs que ça... passons...

Rappelons nous des parties de poilades avec DANIEL JOHNSTON alors qu-il érait dans les méandres de la folie. LOVE OF EVERYTHING s-inscrit dans ce pan de la musique, mélant aussi bien voix de débile, cris de fous que de mélodies mi sirupeuses - mi géniales. J-aime quand on chante faux et surtout qu-on ne se cache pas pour faire comme les autres. Ce Bobby Burg à l-origine de ce projet et seul maître à bord parmi ses accompagnateurs-musiciens fait maintenant parti de la troupe des vrais chanteurs de pop déglinguée.

Il est jeune, il est beau, il est mignon... Par contre, il ne se lave pas, il préfère se la griller tout seul à la guitare classique dans sa petite chambre. Il ne sort plus. Etrange mais pas tant que ca !!! Un disque mieux distribué ce coup ci, de pop, de la lofi toujours. Bien belle je trouve, à la mode surtout. Sorte de mélange entre TIM BUCKLEY, ARTHUR LEE et DANIEL JOHNSTON. Il a réussi à extirper quelque chose de chacun de ceux là, un côté bricolé, un côté seventies et une mélancolie à faire pleurer mon chien.