CHILD ABUSE s/t Lovepump United 2007
Ah, en voilà un nom qu’il est malin pour faire fuir les pirates de tous poils. Tape ça sur emule, et hop. Fiché pour ce que tu n’es pas. T’as l’air malin après, hein… Ils ont tout compris ces mecs. Pas seulement en commerce d’ailleurs… Child Abuse, c’est le groupe qui tombe bien quand on est lassé de Locust devenu vraiment trop gentil et routinier, d’An albatros et de Trencher trop linéaires… besoin d’un bon frisson ? Child Abuse, voilà la solution. Un synthé qu’on ne remarque pas comme tel de suite - oui, il sonne plutôt comme une gratte sur le très efficace morceau d’ouverture. Après, on a grosso modo affaire à du blast beat et des saccades locustéennes, des plans math grind bien dissonants, des descentes jazzy (qui sonnent autrement moins prétentieuses et ridicules que chez Dillinger et compagnie), des « mélodies » de timbres (petits emprunts à l’electronica autant qu’à la harsh noise), des ambiances entre kitsch et étrange, une touche de no-wave, et toujours une voix qui rappelle Atheist (hé, hé!... la vieille référence!...), mais un Atheist devenu glauque, pervers à souhait… Un des points forts de cet album, c’est l’aspect particulièrement spatial du son (c’est la touche Naked City sans doute !) – une approche radicalement opposée à celle tellement linéaire des groupes de grind, de hardcore et de metal… Ici, c’est oppressant, mais avec un peu d’air en plus, l’air pris entre les murs de l’asile dans lequel on a laissé enregistrer ces sales types… Cerise sur le gâteau, un morceau caché au xylophone qui laisse penser que Child Abuse est réellement influencé par Olivier Messiaen… Un must de l’avant grind / no grind (yeah ! Deux nouveaux termes d’un coup ! Non, je déconne… C’est un emprunt au dico du catalogue de Crucial Blast)… Il ne faudra pas beaucoup d’albums comme celui-ci pour que Child Abuse s’impose comme un incontournable. http://www.lpurecords.com