MONSIEUR MONO pleurer la mère morte cd autoprod 2005
Monsieur Mono…..Hein quoi vous avez dit qui ? De toute façon, pour vous lecteurs de France, de la surabondance hexagonale, il va falloir oublier cela….à moins d’avoir des tentacules assez longues pour choper un exemplaire. Car les filets de France ne ramènent plus grand chose de bien propre, vu de Drucker et consort Monsieur Mono, c’est un peu la leçon donnée à tout le monde IN, bien branché, cablé, connecté pour qui tout arrive cru dans la bouche. Pas cru, juste maché, bouilli et bien digéré. Aucune mastication, aucune réflexion, aucune sensibilité. Le Chaud doit rouler. Partout c’est mieux sauf ici; ici si bas juste remplis de cul-terreux. Comme d’habitude disait Claude F (et Sid V). Dont finalement, on fait tous un petit parti de la party des culs terreux, des âmes en peine et des fantômes pris dans les mailles de nos histoires personnelles ou de leurs damnations perpétuelles. Ame Parce que c’est là où cela craint le plus : le dédain, le petit nombril, le tout est semblable, tout est pareil, tout est fini, y a plus rien d’intéressant, que du fric à faire, du marketing, avec la complicité, avec l’unissons du media blitz. Pour tout le monde, tout est rendu au top 40 des ventes à la fnac et archambault (kif kif bourricot), les révolutionnaires de la culture et les sauveteurs de la culture francon-phone. Décidement, elle a bien besoin d’eux cette culture. Suffit d’entendre le discours d’un Kent…. À chie Des projets comme Monsieur Mono, y en a surement des centaines, des peines en bennes et des cœurs en bernes, le monde n’en finit pas d’en fournir. Alors quoi ? Pourquoi celui-la On crée pas de mythe, d’illusion, etc. On construit pas sur de la timidité, sur des ha oh hi hu, sur une peur de la maladresse, -être maldroit-, une peur de blesser, de déranger, sur une politesse polie. Mais, il faut oser. Oser Pleurer la mère morte. La mer morte, la mère morte, toute en bleu, la fin, envie de partir dans un océan de larmes, ou larguer les amarres ailleurs, dans une fin. L’amour fait mal. À coups de guitares, de cris, d’arrangements : Nick Cave pour être avec les caves, ou Johnny Cash avec les culs terreux, les bouseux, ou encore Bob Dylan, pour le prêche aux âmes, ou le temps d’un lancement en plein Velvet Underground. Juste cinq minutes. Fini le glamour. Fini les feus de la rampe et de la gloire. Le plan d’affaires. On passe aux vraies choses, aux vraies affaires ? À ce qui se passe sous nos nez. Nos vies Éric Goulet, aka Monsieur Mono, c’est pas avec les Chiens qui les a connu les feux de la rampe, et encore moins avec son premier band Possession Simple. 15 ans que cela dure. Stnt.org vous en avait glisser une petite chronique au milieu de ces déluges de son, d’attitudes, de révoltes, etc. Juste un rappel finalement pour une meilleure compréhension, Les Chiens sont un des secrets les mieux gardés au Québec –soyons positifs- comme y en d’autres dans d’autres domaines musicaux. Alors imagines juste quand un rocker décide de faire un projet solo, cela bouleverse pas mal de standards bien bétonnés (avec amiante si vous plait !) dans notre Québec baba qui vit encore trop l’heure de la révolution tranquilllllllllleeeeee, (la fleur sur la guitare sèche, la petite table et la bougie pour un concert oï-punk, cela fais tu assez convivial ? etc.). En solo, guitare électrique, le dos vouté, les lèvres collées sur le micro, cela change pas mal la donne…. Et en plus avec de vraies paroles et une âme lourde bien en peine. 500 exemplaires, puis 500 exemplaires, une belle sérigraphie, intérieure et extérieure, de Simon Bossé (auteur entre autre du superbe Intestine et batteur du Jeremi Mourad, le groupe le plus grunge de Montréal ?), un duo avec Mara Tremblay (autre génie qui n’a plus besoin d’être présentée ?) et voici Monsieur Mono parti à conquête……ou plutôt sorti de Centre-sud…Downtown Montreal : le nouveau circuit touristique dans lequel j’espère bien pas voir le père mono faire la manche avec sa gratte sèche en plastique ! http://www.monsieurmono.com