BUCKET FULL OF TEETH I, II, and III 7- 2002

Voici l’exemple parfait de ce qui se passe en ce moment. Ou plutôt de ce qui devrait servir de leçons à pas mal d’entre-nous, vous compris. J’ai jamais aimé le discours (postmoderne?) du tout a été fait, tout a été vu, on sait tout et vraiment nous n’avons plus qu’une vie à subir dans l’insouciance de la banalité du mal. J’appelais cette merde l’ignorance : la banalité du bien du repus de tout, pas curieux et ignorant, bref, du con qui voulait arrêter son temps –le justifier et en faire un modèle- et surtout le temps des autres. En plus, pour les vieux loups comme moi, il y a une règle d’or que l’on connaît pour l’avoir pratiqué pas mal de fois : c’est justement quand il y a rien, que tout reprend, que cela devient encore plus passionnant, en dehors des étiquettes des journalistes, plus artistiques et plus chamboulant. Plus creepin’ crawl mes amis ? Surement Alors, quand on veut que tout soit figé, c’est un peu vouloir la mort pour tous et aller contre la vie. On a cette bonne vieille habitude partout : vouloir figer les choses pour les rendre éternelles, pour assurer son petit bénéfice médiéval, sa petite clientèle, sa petite puissance culturelle, son egotrip et son petit pouvoir personnel sur les autres. La force de la vie contre les morts. Cela vous rappelle personne. Mais lui aussi le Frédéric est bien mort…. On est tous mortel. Point barre Alors quoi Voilà, les mortifiants rêvent d’une fin des scènes punks à l’image de leur retraite personnelle de la vie, petit pavillon, petite voiture, petit tout, -ce n’est pas bien grave- que personne leur a demandé de prendre. Pourtant, la scène punk en Amérique du Nord, y compris au Québec, se renouvelle et se porte pas comme le dernier des malades. Bien au contraire. Bien vivante partout. Mais, c’est comme chez vous, là juste à côté. C’est pareil. Tout cela se vit ici bas, et pas dans une vie six pieds sous terre. Bref, la scène punk, il serait préférable de dire les scènes punks me fait de plus en plus penser, non pas aux scènes sixties, mais de plus en plus au jazz des 40-50s Oui, là, juste un parcours d’individus qui rencontrent d’autres individus pour un jam le temps d’un disque, d’une tournée, et puis good bye ailleurs. Et là dedans, c’en est fini des systèmes, des groupes cultes à la con, on revient aux génies humains, aux miracles des rencontres, des voyages, des points positifs et des enrichissements mutuels. Je crois que toute la scène hardcore est en train de tomber là dedans. On le voit bien avec toute la smala de feralward et la vingtaine de groupes –je suis en dessous- qui les transcende, ou de gsl, de profane existance, ou d’autres trucs comme das oath; précisement, das oath qui est composé d’ex-ex membres de blablabla, dont charles bronson, dont les disques sont difficilement trouvables d’après les dires experts du Greg et d’après ma myopie assez tenace. Ou encore death squad avec des ex-limpwisrt, das oath, john brown army, ou encore funeral shock avec des ex spazz et capitalist causualities, etc. Mais bref, nous revoilà dans le même scénario. Un nouveau label Youth Attack dont peu de nous ont entendu parler, de San Diego qui aligne déjà plus d’une quinzaine de réalisations, et Bucket full of teeth. Jamais entendu et pourtant, le musique est sans problème extra avec ce jeu de 3 eps aux pochettes complémentaires (1200 exemplaires), verte et jaune à l’extérieur, rose dedans, et au vinyl tout de rose vêtu lui aussi. Et pourtant, on connaît orchid. Et voilà donc l’ex guitariste d’Orchid avec d’autres ex types repartir à l’assaut du bruit, de l’orginalité et de la furie de vivre pour notre plus grand plaisir. 7 morceaux de grindcore, hardcore zarbi, brutal, suraigu, etc. On est proche des locust, daughters, crossed out, dropdead, mitb, et pas bien loin de siege ou de neos et….. pourtant bien plus proche que vous le penser. Tout ce projet date de 2002 et c’est déjà fini. Un cd compilation est sorti et y restent des mp3 à cueillir sur un site…