BEZOAR s/t (Day Off records / Vollmert Industries / Araki Records / Entez Anomicoz / I Dischi Del Minollo / Fucking Clinica 2025)

Bien sûr les anciens nous ont parlé de cette étoile de l'aube annonçant une nouvelle période pour les grandes moissons qui approchent. Franchement, même si c'est Vénus qui est ainsi nommée, j'aurais aujourd'hui carrément pu l'appeler BEZOAR tellement la musique de ces italiens m'a ouvert l'appétit. Né à Turin en 2022, BEZOAR est un trio instrumental composé d'Alain Lapaglia (Batterie @ Morkobot, The Turin Horse), Salvatore Aricò ( Bass @ Khoy, Marmore) et de Luca Di Stefano ( Guitars @ Zolfo, Nouccello). Un trio instrumental d'un rock noise à la lame fine qui sait construire de furieux morceaux tout en y greffant de juteuses mélodies. Bien sûr j'ai beaucoup pensé à DON CABALLERO des débuts et à l'approche de la guitare de Mike Banfield sur 'Anxiety Tutorial'. Le rock guitare basse batterie a encore fait des siennes, l'abrasion dans le son est hyper maîtrisée, ça brille, faut dire que Salvatore Aricò maîtrise la technique du son. Il assure. C'est noté. 

Des espaces plus calmes peuvent apparaitre (en fin de 'Anxiety Tutorial', 'the red one'...), sorte d'interludes apaisants où les arpèges prennent vies dans de délicieuses atmosphères aux mélodies sereines. Des rythmes plus assagis aèrent la musique et des riffs intenses savent aussi s'y incruster pour embarquer leur rock dans de nouveaux tourbillons bruitistes hyper intenses. Du rock et de la Noise de haute tenue, la guitare toutes cordes dehors appuie, la dissonance me rappelle par endroit celle des ARAB ON RADAR, les rythmes savent sortir en syncope ('Chachabot Yc78') ce qui n'est pas pour me déplaire. 

BEZOAR maîtrise son propos et signe un premier album dont on connait déjà tout mais qui n'a de cesse d'étourdir à chaque écoute. C'est simple, je n'écoute plus que çà. 

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