En direct de Marseille Gorobei est un tout nouveau trio qui partage sa première démo en compagnie de leur ami Clayter. Ce dernier propose une sorte d’électro à tendance indus (einstürzende neubauten est passé par là ??) pas dégueu qui colle bien au screamo free noise de Gorobei ?! Bref ce n’est pas top gai mais les deux musiques se complètent parfaitement de part l’ambiance tendue et rageuse qui se dégage de cette démo réussie.

Les toulousains de Sequoia sont de retour après un Ep qui leur a permis de tourner dans toute l’Europe et de se faire un nom. Ce qui n’est pas une surprise au vu de l’efficacité des compos et un son déjà très en place. Les quatre nouveaux titres de Sequoia sont dans le prolongement du précédent effort à savoir un mélange de métal, de hardcore et d’émo…Dit comme ça il y a de quoi rester sur la touche en 2006, mais si j’ajoute Shail Hulud, Poison the Well, Boy Set Fire…ça vous parle plus ?!

Précédé d’une sulfureuse réputation scénique voici le premier album des Bordelais Antena Tres. Ce all star band local regroupe des gars vus dans Oharu, Il Fulgurante et le jouissif Arno de Cea de Stef et Arno. Voilà pour les présentations, place à la musique. Ces quatorze titres instrumentaux nous plongent dans un garage surf qui n’aurait jamais oublié son « évidence pop rock ». Pourtant à grand coup de guitare surf et de claviers de haute tenue Antena Tres n’y va pas par quatre chemins quand il faut rocker.

Ce split album est l’occasion de revenir sur la nouvelle garde de l’émo punk rock français qui de part sa confidentialité et son côté hors mode peine à se faire connaître. Au début de ce siècle, sur les traces de Seven Hate, Six Pack, Second Rate on avait trouvé Clumsy, combo de l’est de la France, jouant un punk rock mélodique pas si éloigné de Samiam. Après deux albums ils viennent de lâcher le morceau et proposent ici leurs quatre derniers titres comme testament…toujours dans la lignée de Samiam, voir de Hot Water Music.

J-avais beaucoup aimé « cicatrici » mais ce nouvel album me laisse un arrière goût dans la bouche. La voix de dame OVO (Stephania Pedretti) n-a pas le cris qui me sie lorsqu-elle fait sa riot girl... Ca se passe mieux lorsqu-elle se trouve une voix plus posée. Les Italiens que voici cherchent le punk, le décalé et le sludge !!!

La misère est le rythme du monde, tout un chant pour un disque qui n-est pas aussi jovial qu-il n-y parait... B.ABUSE est l-allemand capable d-un savant amalgame de guitares atmosphériques et de paroxysmes bruitistes oscillant entre émo et noise hard core tendu. De long morceaux tout en tension, la catapulte met son temps à la charge, c-est d-un pas anxieux que le préparateur place sa bombe incendiaire, qu-il tire longuement sur l-élastique, souvent en guitare mélodique en son clair sous couvert de samples de films. Les longs crescendos (i...

Et puis vint l-atmosphère, le ciel noir, la tempête et les éclaircies inhérentes. Ca commence en temps calme, mais inquiet, c-est tellement calme qu-on aurait envie de s-expatrier à Montréal. J-ai le souvenir d-un MELMAC Noise. C-est Paris. MELMAC a de la bouteille, c-est sûr, MELMAC vogue la nuit, aime les musiques sombres, les samples de films. C-est désormais coutume, RONDA aime ses disques et se cherche un espace propre.

Du bon rock, lorgnant vers la Noise, CHARLOTTEFIELD est grand breton (Brighton, créé en 2002) et rampe à n-en plus finir bien couvert sous une cape en forme de guitares abrasives, de rythmiques saccadées et d-une basse oppressante (et excellente). L-aura est bleue, le mystère des compositions vient du fait qu-il laisse libre court à leur imagination débordante et s-essaient aussi bien au concept free et sonique qu-au rock classique, mélodique et bruitiste. Bonne voix, bon esprit même s-il n-y a rien de vraiment original la dedans. Au final, la forme et les compos me plaisent énormément.

Du bon punk garage noise lignée COACHWHIPS mixé avec une certaine dose de MAKE UP des débuts. Leur premier (mini) album Presents Princess m-a bien marqué, bien aéré, des mélodies très interessantes, le second est plus acerbe, plus brut de décoffrage, il lorgne vers la dissonance punk noise, l-énergie, de la bonne énergie, c-est vraiment pas mal du tout même s-il faudra plutôt se diriger vers princess... pour un album plus équilibré et écoutable dans son entier. Le second est plus commun dans l-esprit, moins attirant à mes oreilles mais en même temps vraiment plus rentre dedans...

ERIC CHENAUX s-inscrit dans la droite lignée de la folk expérimentale issue des westerns et des champs lointains des contrées désertiques américaines. Odeurs de chaud dans le banjo, transpiration mouate à la batterie, souffle lent pour l-harmonica atmosphérique. Vous l-aurez compris CHENAUX s-inscrit dans la droite lignée des NEIL YOUNG à l-aura expérimentale, plutôt fumeurs de joints, aux gestes lents et à l-ouverture d-esprit conséquente.