FRIENDS FOREVER (Denver, Colorado) invente le -KILLBALL- comme une nouvelle sorte de jeu ! Le Killball est d-après ce que j-ai compris, un nouveau type de football américain... à machette avec le meurtre comme seul but du jeu ! Quelle bande de branleurs... mais le résultat est des plus exitants ! Suivant la ligne éditorial de LOAD RECORDS, on navigue entre rumba et NOWAVE avec l-ombre du punk qui chapotte le tout ! Marimbas et sifflets cohabitent volontier avec Guitares -disto- et cris de bargeots.

Très prolifiques ces américains de CERBERUS SHOAL ! Ils tiennent le haut du pavé dans ce style si particulier issus des délires bruitistes des RESIDENTS ou du blues crade de BEEFHEART ! Nouvelle production donc, un -Chaiming the knoblessone- en forme de conte pop décalé ! Alors que SILVER MOUNT ZION se dirige plus vers le pleurnichage et la grandiloquence dans ses mélodies, CERBERUS SHOAL joue le cancre en assumant parfaitement son rôle de provocateur pop.

Issu des fins fonds glauques de NEW YORK, MARTIN REV a créé le légendaire SUICIDE avec ALAN VEGA il y a trente ans ! La tournée francaise du duo en 2001 a laissé des traces indélébiles chez tous les spectateurs ! Concerts géniaux où on a pu voir les deux punks cinquantenaires à l-oeuvre dans leur électro rock crade, style caractéristique marqué par cet esprit rien à foutre et d-un talent incomparable pour la redondance et les boucles !

Pour leur sixième réalisation, The Appleseed Cast a quitté Deep Elm pour le très en vogue Tiger Style Records, label musicalement plus ouvert que les gars de Floride. Après les très remarqués Low Level Owl Series, le quintet nous revient avec dix chansons dans la lignée de ces précédents travaux. Pas de réelle surprise de ce côté là, The Appleseed Cast joue toujours un pop rock mélancolique aux mélodies flamboyantes avec une approche émotionnelle qui peut faire penser à l’excellent « demure » d’Engine Down.

The Assistant n’a pas choisi entre ses multiples influences. Seul le brassage des riffs, des changements rythmiques, des breaks incisifs peut satisfaire le quatuor dans son expression sonore. Si le métal hardcore noise de Converge, les débuts de Cave In ou l’émo hardcore de You and I, de Yage vous torche la gueule comme il faut, the Assistant risque de vous interpeller un temps soit peu. Les déflagrations soniques au menu prennent l’espace et le temps qui s’offrent à eux afin de développer souvent sur plus de six minutes, des fresques avides de sens et de questions.

Dans la course aux groupes « post hardcore émo flan », Fearless semble vouloir à tout prix sa part du gâteau. Anatomy Of A Ghost sera-t-il le nouvel espoir du label ? L’avenir nous le dira. Pour l’heure le quatuor dégaine un album passe partout de plus. Pas loin des innombrables et soporifiques sorties « émo » de Victory Records et autres Glassjaw, Anatomy Of Ghost apprécie les guitares et riffs légèrement métalliques qui s’appuient sur des mélodies catchy, pop punk. La voix androgyne permet au groupe de sortir d’un anonymat quasi certain.

Formé autour d’un ex-Rival School et d’un ex-Shudder To Think, entre autre, Cardia n’a pas perdu de temps. En à peine un an d’existence, un album en boîte sur le label US de Retisonic, Standstill, et un joli succès d’estime au Royaume Uni qui prend forme, que demander de plus. Cardia joue dans un registre pop rock assez proche de Travis, Muse et surtout Coldplay (période « parachutes »), pour faire court. Mais là où leurs collègues se planquent derrière des productions et des arrangements élevés à l’EPO, Cardia n’en est toujours qu’au stade du modeste circuit indie rock américain.

Light The Fuse And Run déclare une nouvelle fois sa flamme à une certaine « Dischord school », fin des années 80. Fugazi, Rites of Spring, Soulside ne sont pas loin à l’écoute de ces quatre titres. Les gars de Virginie embarquent aussi dans leurs chansons une bonne partie de l’énergie de Trans Megetti, voir 400 Years par moment. Guitares en avant, Light The Fuse And Run n’y va pas par quatre chemins pour s’exprimer. Sincère et efficace le combo l’est très certainement, mais cela ne suffit pas à éviter la sensation de déjà entendu..

Composés de quelques titres rares ou inédits et de nombreux morceaux « live » (16 en tout), ce double cd est une sorte de rétrospective de ce groupe américain qui a fait semble-t-il les beaux jours de « l’indie émo rock » US, des années 90, via le label Doghouse. Je suis toujours passé à côté et je comprends mieux pourquoi aujourd’hui à l’écoute de disque. Et ce n’est pas cet objet presque indigeste qui va me réconcilier avec Chamberlain.

Retour vers le futur. Alex Newport guitariste de Theory of Ruin a été l’une des têtes pensantes de Fudge Tunnel dans les années 90, l’un des précurseurs dans l’alliage de la noise et du métal. Plusieurs albums sur Earache Records sont encore là pour le prouver. Puis il y a eu l’expérience Nailbomb avec Max Cavalera (Sepultura…), un déménagement à San Francisco et un job d’ingénieur/ producteur reconnu (At the drive in, the Locust, Icarus Line…). Mais Alex Newport avait encore des fourmis dans les mains.